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du 28 décembre au 2 janvier 2014 (semaine 52)
 

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2 janvier 2014 -
A LA SECRÉTAIRERIE D'ÉTAT


Début décembre, à l’occasion de la messe à la mémoire de l’ex-doyen du corps diplomatique, le nouveau secrétaire particulier du nouveau Secrétaire d’État, a fait son apparition publique.

Il s’agit du Britannique Robert David Murphy, né le 4 février 1973 à Solihull, dans les West Midlands anglais, à quelques kilomètres de Birmingham, et sa biographie ecclésiastique n’est pas dépourvue d’intérêt. On pourrait parler du choix d'un "homme de métier", un spécialiste de la diplomatie mais aussi également de la vie pastorale d'un prêtre.

Mgr Parolin avait déclaré lors de cette messe : " La participation du monde est tellement grande que, pour parvenir à une synthèse, il faut discuter. Arriver à des conclusions, cela prend du temps. Et surtout – c’est le pape qui l’a dit – il y a des choses qui prennent du temps parce que les réformes ne sont pas superficielles mais profondes, et par conséquent il faut du dialogue, de l’écoute et du discernement".

La nomination de Robert Murphy montre qu'en attendant une réforme radicale de la Curie romaine, le Pape a déjà commencé à influer sur la "governance" des dicastères romains tels qu’ils sont actuellement structurés.

Revenons à Robert David Murphy. Après avoir étudié la littérature et le droit civil à Cambridge, il entre comme séminariste à l’Institut Catholique de Paris en 1995 et y obtient un diplôme en philosophie et en théologie. Puis il part pour Rome, où il passe une licence en théologie à l’université grégorienne.

En 2001 Murphy est ordonné prêtre pour le diocèse de Birmingham, qui est dirigé depuis 2000 par l’actuel archevêque de Westminster, Vincent G. Nichols. Pendant quatre ans il est vicaire en paroisse et aumônier dans trois écoles, à l’hôpital et à la prison de Stafford.

En 2004 il entre à l’Académie pontificale ecclésiastique, l’école qui forme les diplomates du Saint-Siège. Il obtient un doctorat en théologie fondamentale à l’université grégorienne sur le thème: «Hiérarchie et communion: éléments de tension dans l'exercice de l'autorité ecclésiale et la récupération d'un espace canonique de réception. Une proposition dans le dialogue avec l'ecclésiologie d'Yves Congar, OP "

Parmi ses condisciples figurent Roberto Lucchini, futur second secrétaire du cardinal secrétaire d’état Tarcisio Bertone, et Fabrice Rivet, actuellement secrétaire du substitut Angelo G. Becciu.

À l’été 2007, ayant terminé ses études à l’Académie, Murphy est envoyé à la nonciature en Colombie, où il trouve comme nonce l’archevêque Beniamino Stella, actuel préfet de la Congrégation pour le clergé, qui est appelé à Rome, en octobre de cette même année, pour prendre la présidence de l’Académie ecclésiastique.

En 2008 il est envoyé à la représentation pontificale en Argentine. Murphy succède, à la nonciature en Argentine, à Mgr Alberto Perlasca, qui a été muté à Rome, où il dirige encore actuellement l’importante section administrative de la Secrétairerie d’État.

En 2011 Murphy est dans un premier temps destiné au centre de l’ONU de Genève ; mais il reste en Argentine où, entre décembre 2011 et mars 2012, il dirige "ad interim" l’ambassade du Vatican.

À l’été 2012 Murphy est muté à la nonciature de Berlin. Il n’y restera guère plus d’une année. En novembre dernier il revient en effet à Rome pour travailler aux côtés du nouveau Secrétaire d’État. (source : FPIC)


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