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14 janvier 2014 -
VERS LA BÉATIFICATION DE MATTEO RICCI

Le dossier de béatification du jésuite italien Matteo Ricci, qui avait entrepris à la fin du XVIème siècle d’évangéliser la Chine avant d’être désavoué par le Saint-Siège, a été remis vendredi 10 janvier aux services compétents du Vatican.

Matteo Ricci est très cher au pape François, pour qui il est comme une figure majeure de l’évangélisation et il l'a cité à plusieurs fois comme un exemple d'évangélisateur.

Le 29 novembre au Vatican, le pape, s’adressant aux supérieurs des congrégations masculines, avait ainsi évoqué son destin : « Nous devons toujours demander pardon et regarder avec beaucoup de honte les échecs apostoliques entraînés par le manque de courage. Pensons par exemple aux intuitions pionnières de Matteo Ricci qui, à l’époque, furent abandonnées. »

Il incarnait à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle une nouvelle démarche d' « inculturation » du christianisme en Chine.

« Aujourd’hui sont parvenus à la Congrégation pour la cause des saints les dossiers pour le procès de béatification du père Matteo Ricci », a annoncé Mgr Claudio Giuliodori, administrateur apostolique du diocèse de Macerata au (sud de l’Italie), où le grand évangélisateur est né en 1552. Il est mort à Pékin en 1610.

Il fut l'un des premiers jésuites à pénétrer en Chine, il en avait étudié la langue et la culture. Acquérant une profonde sympathie pour elle, il y avait été reconnu comme un « lettré » et comme l’un des rares étrangers considéré comme un personnage de l’histoire de Chine. Il avait été invité à la cour impériale de l’empereur Wanli.

Ses efforts d’évangélisation, d’abord couronnés de succès, avaient été compromis, plus tard, par la virulente « querelle des rites » chinois, le Saint-Siège se montrant méfiant à l’égard de l’inculturation proposée par Ricci. Par la suite, les missionnaires chrétiens avaient été persécutés dans l’Empire du Milieu.

Selon Mgr Giuliodori, la cause de béatification de Ricci s’insère dans le contexte « des défis qui attendent l’Église en Chine. J’espère que grâce à l’apport du pape François, il sera un encouragement à l’évangélisation et au dialogue avec la Chine ».

Le Pape s’intéresse particulièrement à l’Asie, qu’il voit comme le continent de la nouvelle évangélisation, non parce que Mateo Ricci est jésuite, mais parce que, François, jeune jésuite, rêvait de suivre saint François Xavier et de devenir missionnaire au Japon. (source : AFP)

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