Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 12 au 15 février 2014 (semaine 07)
 

-
15 février 2014 - Soudan du Sud
DE NOUVELLES NÉGOCIATIONS DE PAIX

Le mardi
11 février, a débuté, dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, la deuxième session des négociations de paix entre les deux factions rivales du SPLM (Mouvement de libération du peuple soudanais, parti aux affaires).

Ces factions s'étaient constituées autour du Président Salva Kiir et de l’ancien Vice-président Riek Machar, lesquelles ont précipité le Soudan du Sud dans la plus grave crise depuis son indépendance.

A l’ouverture des travaux, le Premier Ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, a lancé un appel aux responsables sud-soudanais afin qu’ils s’engagent concrètement à trouver un accord avant que le Soudan du Sud ne devienne le centre d’un conflit régional impliquant d’autres Etats de la zone.

Précédemment, le Premier Ministre éthiopien, qui est également Président de l’IGAD, organisation régionale des Etats d’Afrique orientale chargée de la médiation, avait critiqué l’intervention de militaires ougandais aux côtés des troupes gouvernementales contre les rebelles de Machar.

Le représentant du "Sudan Council of Churches"– organisation qui regroupe les principales confessions chrétiennes du pays – a souligné l’urgence de trouver une solution au conflit : « Nous sommes las de la guerre » a-t-il affirmé.

Les deux camps adverses n’ont pas pu s’empêcher de s’accuser l’un l’autre de non-respect des accords déjà signés, démontrant sans surprises que les débats allaient être tendus.

Quand au médiateur Seyyoum Mesfin, qui rappelle sans cesse que le conflit est essentiellement politique, il a dressé un bilan sans concession de la gestion des deux premières années d’existence du Soudan du Sud.

« L’écart était large entre les demandes de la population et ce que le gouvernement était capable de fournir. Les désillusions provoquées par la corruption et une gouvernance non adaptée étaient importantes. Les dirigeants ne l’ont pas vu et ont donc échoué à y répondre grâce à une politique cohérente et à un engagement clair ».

Le médiateur a ainsi dit ne pas s’étonner du conflit actuel, et espère qu’il serve au moins à mettre le pays sur de bons rails.

Evoquant des institutions fragiles ou carrément non-existantes, il a semblé donner du crédit aux « réformistes », comme on appelle ceux qui ont été emprisonnés à partir du 15 décembre, et dont la majorité, libérés il y a quelques jours, devrait participer aux débats.

Mais ces derniers n’étaient pas encore arrivés en Ethiopie hier, sans que la médiation ne veuille fournir d’explication. Le report de la cérémonie de lundi à mardi avait pourtant été justifié par leur absence.

Le Soudan du Sud est devenu indépendant en 2011, après un long processus et au terme d’un conflit ayant duré vingt ans avec le gouvernement de Khartoum. (source : Jeune Afrique et ‎Fides)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil