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du 11 au 14 mai 2014 (semaine 20)
 

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14 mai 2014 - Chine
CETTE ÉLECTION SERA UN TEST


L'élection du premier évêque chinois, depuis l'élection du Pape François, comme évêque Chengdu pourrait tester les relations entre le Saint-Siège et Pékin.

Dans le cadre des procédures en place au sein de la partie « officielle » de l’Eglise catholique en Chine, le 8 mai dernier, une cinquantaine de personnes ont pris part à l’élection de celui qui est pressenti pour prendre la tête du diocèse de Chengdu, au Sichuan.

Toujours dans le cadre de ces procédures en place au sein de la partie « officielle » de l’Eglise catholique en Chine, cette candidature doit maintenant être étudiée par le Saint-Siège, le pape se réservant le droit d’accepter ou non celle-ci.

Le diocèse de Chengdu, au centre de la vaste province du Sichuan, est un diocèse relativement important. Il compte plus de 100 000 fidèles et une bonne vingtaine de prêtres, la plupart assez jeunes. Depuis la mort de Mgr Liu Xianru en 1998, il est cependant vacant et diverses tentatives pour lui donner un nouvel évêque ont jusqu’ici échoué. Il y a trois ans, presque jour pour jour, le P. Li Zhigang, âgé de 48 ans, était élu pour devenir le nouvel évêque de Chengdu, mais, souffrant d’un cancer du foi, il était décédé peu après, le 18 juin 2011 ; au jour de son décès, la date de son ordination n’avait pas été fixée mais Rome avait eu le temps de ne pas valider son élection.

Depuis cet événement, les consultations avaient repris pour trouver un nouveau candidat à l’épiscopat. D’un point de vue administratif, la situation du diocèse de Chengdu était compliquée par le fait que, localement, la désignation d’un tel candidat doit obtenir l’assentiment de trois instances administratives.

L'élection du 8 mai devait entériner une décision prise par les instances locales de l’Association patriotique des catholiques chinois et par celles des Affaires religieuses. Elle s'est tenue dans un hôtel de Chengdu, en présence des deux évêques que compte aujourd’hui la province du Sichuan : Mgr Luo Xuegang, évêque de Yibin, et Mgr Cheng Gong’ao, évêque de Nanchong, tous deux reconnus par Rome. Vingt-et-un prêtres, trois diacres, quatre religieuses et dix-neuf laïcs du diocèse de Chengdu ont voté.

Le P. Joseph Tang Yuange, de Chengdu recueilit 39 suffrages et selon les procédures chinoises en vigueur, la candidature du prêtre élu doit désormais être soumise pour approbation à la Conférence des évêques « officiels » à Pékin. Outre que cette dernière structure n’est pas reconnue par Rome, l’approbation par les instances officielles nationales est acquise. Plus fondamentalement, l’acceptation du résultat de cette élection par Rome reste à faire – et celle-ci est loin d’être automatique.

Mais, depuis son élection sur le trône de Pierre, le pape François a manifesté sa volonté de renouer le contact avec les dirigeants chinois. Il l’a fait en écrivant une lettre à Xi Jinping dès l’accession de ce dernier au poste de président de la République populaire de Chine et – c’est le pape François qui l’a révélé il y a peu – Xi Jinping a répondu à son courrier.

Le sens que prendront les relations sino-vaticanes dépend donc en partie, estiment les observateurs, à la réponse qui sera donnée par Rome à l’élection du P. Tang. (source : Mepasie)

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