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du 18 au 21 mai 2014 (semaine 21)
 

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21 mai 2014 -
LA PLACE DU CHRIST DANS LE MONDE SCOLAIRE


À Sarajevo, une capitale qui porte encore les blessures d'une guerre fratricide mais également l'espoir des Jeunes pour l'Europe, s'est déroulé le Congrès CCEE-CEEC sur le profil de l'enseignant catholique dans l'école.

L'enseignant catholique est au cœur de l'action éducative et missionnaire de l'Eglise. Son recrutement et sa formation sont donc, plus que jamais, un défi pour l'avenir des nouvelles générations et de l'Eglise. Même leur accompagnement spirituel est une nécessité dans une Europe qui change si rapidement.

Évêques et responsables nationaux pour la pastorale de l'école, dirigeants et enseignants, se sont rencontrés pendant quatre jours, du 15 au 18 mai, pour réfléchir et discuter du profil de l'enseignant catholique dans les écoles. Le Congrès a été organisé conjointement par la section ‘Ecole’ de la Commission « Catéchèse, Ecole, Université » et par le Comité Européen pour l'Enseignement Catholique (CEEC), en collaboration avec la Conférence Episcopale de Bosnie-Herzégovine (BK BiH).

Le thème " La formation chrétienne et l'accompagnement spirituel des enseignants catholiques dans l'école" a été introduit par Mgr Eric Aumonier, Président de la section ‘Ecole’ de la Commission CCEE et développé par un certain nombre d'experts ainsi que par l'apport de nombreux témoignages et expériences concrètes.

Bien que la situation des enseignants catholiques qui travaillent dans les écoles catholiques soit bien différente de ceux qui enseignent dans des écoles non confessionnelles, il y a certainement un élément commun au niveau européen : la passion des enseignants pour leur rôle d'éducateurs, malgré une situation difficile à laquelle ils doivent souvent faire face.

Parmi les nombreux défis, l'on a souligné celui de l'anonymat : souvent l'enseignant catholique qui travaille dans des écoles non confessionnelles, éprouve une certaine méfiance lorsqu'il s'agit de montrer sa propre appartenance religieuse ou les valeurs auxquelles il se rattache.

Cela cause une certaine solitude, une marginalisation qui peut parfois atteindre une véritable désaffection à l'égard de l'activité didactique qui est réduite à une simple transmission de concepts. En effet, l'opinion qui domine aujourd'hui, tend à identifier dans l'enseignant ‘incolore’, ‘fade’ et ‘inodore’, le modèle à suivre en raison du respect pour la diversité des élèves et afin d'éviter toute forme d'influence.

Par ailleurs, l'enseignant lui-même doit faire face à une laïcisation-sécularisation croissante de la société qui se traduit notamment, en ce qui le concerne, par une grande carence de culture religieuse. C'est de là que découle la difficulté à aider les jeunes à éveiller leur passion pour la connaissance et à aller à la recherche de leurs propres racines, pour construire leur identité dans une relation dynamique entre mémoire et ‘recherche’.

Malgré cela, les participants ont tous affirmé qu'il est possible aujourd'hui d'être une communauté scolaire, à condition qu’elle soit fondée sur Jésus-Christ. La réponse de l'Eglise est une invitation à la formation-accompagnement des enseignants et surtout des dirigeants scolaires, qui ont besoin d'une attention spécifique et du soutien de toute la communauté chrétienne (paroisse, associations…).

En effet, c'est l'Eglise dans son ensemble qui est une communauté éducative. Seulement ainsi l'on pourra assurer la cohésion et la cohérence entre un projet éducatif dans le cadre scolaire et celui de la communauté chrétienne tout entière.
Parmi les idées suggérées, il y a celle d’un projet éducatif chrétien qui soit en mesure d’interroger le contenu des différentes disciplines enseignées à la lumière du message évangélique du Christ. Il s'agit de rendre disponible le ‘patrimoine évangélique’ (l’apport que l'Évangile peut offrir à la connaissance et à la culture lorsqu'il est accueilli) afin qu'ils puisse animer la vie des hommes, éclairer leur existence et leur faire prendre part, selon leurs possibilités, au royaume du Christ.

Une attention particulière a été consacrée à l'identité de l'école catholique. Les expériences menées au niveau local montrent que les propositions de moments de spiritualité et de réflexion sur le contenu de la foi aux enseignants au premier chef, mais également aux étudiants, sont appréciées et recherchées.

Fondé en 1974 comme secrétariat régional du Bureau International pour l'Education Catholique, le Comité Européen pour l'Enseignement Catholique est désormais une association internationale sans but lucratif.

C'est l'instrument de coopération de 28 réseaux pour l'enseignement catholique dans 26 pays de l'Europe centrale, orientale et occidentale. Le CEEC est un lieu de rencontre pour les leaders de ces réseaux, mais c'est également un centre de formation et d’information. De plus, il joue le rôle de promoteur de l'éducation catholique libre auprès de nombreux organismes européens. Le CEEC représente plus de 35.000 écoles et environ 8 millions d’étudiants. (source : FPIC)


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