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21 mai 2014 -
LES QUELQUES SECONDES MÉDIATIQUES DU TRADER BANCAIRE

Jérôme Kerviel, l'ex-courtier de la banque française "Société générale" dit avoir pris conscience de ses errements passés, dans une démarche spirituelle, dont témoignerait sa rencontre avec le Pape, le 19 février dernier.

Une longue pérégrination en effet l'a conduit jusqu’à la frontière française. « J’ai entamé une marche contre la tyrannie des marchés, selon les mots mêmes du Saint-Père », martelait-il ces dernières semaines.

Un discours qui a séduit des figures religieuses médiatiques comme Mgr Jean-Michel di Falco ou le P. Patrice Gourrier, connu pour ses ouvrages sur le développement personnel. Le premier a accepté de présider le comité de soutien de Jérôme Kerviel, le second a promis de marcher jusqu’à Paris pour continuer à médiatiser sa cause.

En déduire un soutien clair et massif de l’Église en faveur de l’ancien financier serait toutefois hâtif. Le soutien de quelques personnalités est à modérer. Le Vatican a d’ailleurs tenu à se distancier de Jérôme Kerviel lorsqu’il a appris que sa rencontre de quelques secondes avec le pape, au bord d'une balustrade de sécurité, lors d’une audience générale regroupant près de 50 000 personnes, était devenu "un appui" de l'Église.

Jérôme Kerviel et ses amis ont immédiatement été médiatisés sur les réseaux sociaux. Une poignée de mains sur la place Saint-Pierre de Rome ne signifie pas le soutien de l'Église.

Le P. Patrice Gourrier, prêtre et psychologue, incardiné dans le diocèse de Poitiers, laisse entendre qu’il s’est « mis en disponibilité pour trois ou quatre mois pour marcher » aux côtés de Jérôme Kerviel avec l’accord de sa hiérarchie. Ce que l'évêque de Poitiers dément.

À l’AFP, le prêtre assurait que son archevêque, Mgr Pascal Wintzer, lui aurait dit : « Ce n’est pas une mission que je vous donne, mais je vous autorise à y aller », avant de le bénir « pour la route ». (source : FPIC)

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