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du 26 au 28 mai 2014 (semaine 22)
 

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26 mai 2014 -
UNE ÉGLISE PAUVRE EST-ELLE POSSIBLE ?


Dès les premiers jours de votre pontificat, vous avez lancé le message fort d’une Eglise pauvre pour les pauvres, de simplicité, d’austérité. Mais parfois on voit qu’il y a des scandales, par exemple l’histoire de l’appartement du cardinal Bertone, la fameuse fête le jour de la canonisation, ou encore, en revenant au cardinal Bertone, la confusion à propos de l’IOR et des 15 millions d’euros. Qu’en pensez-vous? Que voulez-vous faire pour qu’il n’y ait pas de contradictions avec ce message d’austérité?

Le Seigneur Jésus a dit une fois à ses disciples, c’est dans l’Evangile, il est inévitable qu’il y ait des scandales. Nous sommes humains, tous pécheurs, et il y en aura. Le problème est d’éviter qu’il y en ait plus. Dans l’administration économique: honnêteté et transparence.

Les deux commissions, celle qui a étudié l’IOR et celle qui a étudié tout le Vatican, ont donné leurs conclusions, ont proposé des plans. Et maintenant, avec le Ministère, disons plutôt le Secrétariat de l’économie que dirige le cardinal Pell, les réformes qu’ils ont conseillées vont être mises en route.

Mais il y aura des incongruités, il y en aura toujours car nous sommes humains. Et la réforme doit être continue. Les Pères de l’Eglise disaient: "Ecclesia semper reformanda". Nous devons être attentifs à reformer chaque jour l’Eglise, car nous sommes pécheurs. Nous sommes faibles, et il y aura des problèmes.

L’administration que le Secrétariat de l’économie met en place aidera beaucoup à éviter les scandales, les problèmes. A l’IOR, par exemple, je crois qu’à ce jour 1'600 comptes ont été fermés, plus ou moins, c’est le chiffre dont je me souviens, des comptes de personnes qui n’avaient aucun droit à en avoir.

L’IOR est pour aider l’Eglise. Les évêques et les diocèses y ont droit, les employés du Vatican, leurs veuves ou leurs veufs pour y percevoir la retraite, c’est ainsi. Mais certains n’y ont pas droit. Les ambassades oui, tant que dure l’ambassade, mais rien de plus.

Ce n’est pas une chose ouverte. Et clore les comptes de ceux qui n’y avaient pas droit est une bonne chose. Je voudrais dire une chose: dans votre question, vous avez mentionné cette affaire des 15 millions. C’est un fait qui est à l’étude, ce n’est pas clair. Peut-être est-ce la vérité mais, en ce moment, le problème n’est pas définitif, il est à l’étude. C’est pour être juste, non ?

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