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du 5 au 7 juin 2014 (semaine 23)
 

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7 juin 2014 - Nigeria
ILS SÈMENT LA TERREUR JOUR APRÈS JOUR


Des « centaines » de morts et des villages rasés mardi, des hommes armés qui tirent dans la foule mercredi et abattent 45 personnes : les massacres attribués aux islamistes de Boko Haram se succèdent ces derniers jours dans le nord-est.

Responsables locaux et habitants ont affirmé jeudi 5 juin que des centaines de personnes avaient péri lorsque des hommes très lourdement armés, portant des tenues militaires, ont entièrement détruit mardi 3 juin au soir les villages de Goshe, d'Attagara, d'Agapalwa et d'Aganjara, dans l'Etat de Borno (nord-est). Selon des chefs locaux, entre 400 et 500 personnes ont été tuées.

Ce bilan exact des morts n'a pas été confirmé par les autorités. S'il se confirme, ce sera l'un des plus lourds depuis depuis le début de l'insurrection islamiste en 2009, qui a déjà fait plus de 2.000 morts cette année. Début mai, un massacre similaire avait fait plus de 300 morts à Gamboru Ngala, une ville de la région.

Mercredi 4 juin soir, une nouvelle tuerie a coûté la vie à 45 Nigérians en périphérie de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, berceau de l'insurrection islamiste, ont indiqué jeudi deux habitants.Des villageois s'étaient rassemblés à Barderi pour écouter des hommes se faisant passer pour des prédicateurs itinérants, courants dans le nord du Nigeria majoritairement musulman, lorsque des hommes armés sont alors « sortis de nulle part » et ont tiré sur la foule.

Boko Haram est également soupçonné d'avoir tiré jeudi sur un barrage de l'armée et incendié une église catholique et un bâtiment gouvernemental dans la ville de Madagali (nord-est, Etat d'Adamawa), à seulement 25 km du district de Gwoza où a eu lieu le massacre de mardi.

Dans le district de Gwoza, où se trouvent les quatre villages attaqués mardi, la situation demeurait critique. Le district de Gwoza longe la frontière camerounaise près de la forêt de Sambisa, où l'armée nigériane concentre ses recherches pour tenter de retrouver plus de 200 lycéennes enlevées le 14 avril par Boko Haram. De nombreux habitants ont fui au Cameroun.

Ces derniers mois, des villages entiers détruits, notamment dans l'extrême Nord-Est, frontalier du Cameroun, du Tchad et du Niger. Quelque 250.000 personnes ont dû fuir leurs foyers depuis l'instauration de l'état d'urgence dans la région il y a un an. (source : AFP)


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