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du 11 au 14 juin 2014 (semaine 24)
 

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14 juin 2014 - Laos
LE GOUVENEMENT ET LES DROITS DE L'HOMME

Selon un
rapport présenté le 10 juin dernier aux Nations Unies dénonce les violations persistantes des droits de l'homme au Laos. Parmi les nombreux exemples cités, la disparition inquiétante du militant Sombath Somphone.

Dans ce rapport de "Human Rights Watch" (HRW), figurent en bonne place les abus commis dans les centres de détention pour drogue où sont internés, de force et sans procès, de nombreux Laotiens suspectés d’être des consommateurs de stupéfiants. Ces détenus au statut particulier peuvent être emprisonnés pendant des mois, voire des années, « soumis à des traitements cruels et inhumains », sans aucun traitement médical.

Les mêmes illégalités prévalent dans tous les domaines de la vie civile, souligne encore l’ONG. Le gouvernement contrôle strictement tous les médias, et le Code pénal laotien interdit toute activité considérée comme pouvant « diffamer » ou « affaiblir » l’Etat.

« Les Laotiens vivent dans la peur de leur gouvernement car ils savent que les fonctionnaires de l’Etat peuvent agir dans une impunité quasi totale » ... « Ce gouvernement brise systématiquement tout mouvement de dissidence et brandit des lois abusives pour empêcher toute contestation de ce pouvoir absolu ».

La liberté religieuse est quant à elle tout aussi gravement menacée, en particulier au sein des communautés chrétiennes. Depuis l’avènement du communisme en 1975 et l’expulsion des missionnaires étrangers, les activités religieuses sont très strictement contrôlées par les autorités. Selon les statistiques officielles, 67 % des Laotiens sont bouddhistes pour une population de moins de 2 % de chrétiens, parmi lesquels on ne compterait que 0,7 % de catholiques.

L’ONG cite pour exemple le cas récent de trois lycéens laotiens, âgés de 14 et 15 ans, qui ont été empêchés de passer leurs examens de fin de cycle dans la province de Savannakhet, située au centre du pays, uniquement en raison du fait qu’ils étaient chrétiens. Un incident qui est loin d’être un cas isolé.

Bien que la liberté religieuse soit inscrite dans la Constitution, de nombreuses vagues de répression antichrétiennes ont lieu régulièrement dans tout le pays avec une censure religieuse encore plus marquée au Nord, en particulier dans le vicariat de Luang Prabang, où l’administrateur apostolique, Mgr Tito Banchong Thopanhong, est le seul prêtre pour tout le territoire et où l’unique église a été transformée en local de police. (source : Mepasie)

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