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du 11 au 14 juin 2014 (semaine 24)
 

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14 juin 2014 -
LES PROJETS DE VOYAGES DU PAPE EN ASIE


Le pape François avait confirmé l'information dans l'avion qui le ramenait de Terre sainte le 26 mai dernier : outre le voyage en Corée du Sud à l'occasion des VIèmes Journées asiatiques de la jeunesse en août prochain, un autre est prévu.

Ce deuxième voyage l'emmènera au Sri Lanka puis aux Philippines.

Si l’Asie occupe sans doute une place particulière dans le cœur du pape (il a témoigné qu’étant jeune, il avait le désir de partir comme missionnaire au Japon), ses prochains déplacements dans ces trois pays seront avant tout de nature pastorale mais ils n’en revêtiront pas moins une dimension politique importante.

Concernant le Sri Lanka, pays visité en décembre 1970 par le pape Paul VI puis en janvier 1995 par le pape Jean Paul II, le voyage du pape François prend place dans une période difficile pour l’Eglise catholique locale. En janvier dernier, recevant les évêques sri-lankais pour leur visite ad limina, le pape les avait exhortés « à continuer à jouer leur rôle dans la réconciliation entre le gouvernement et la minorité tamoule ». De fait, si la communauté catholique (environ 7 % de la population) présente la particularité de réunir à la fois des Tamouls et des Cinghalais, son unité est menacée par les très profonds antagonismes qui séparent les deux populations.

Par ailleurs, le pape François sera reçu par le président en place, Mahinda Rajapaksa, lequel refuse que les Nations Unies viennent enquêter sur place sur les violations des droits de l’homme et crimes de guerre commis durant le conflit avec les Tigres tamouls. Le programme du pape durant les deux jours qu’il passera au Sri Lanka n’est pas encore connu, mais il reste à voir où et comment le souverain pontife posera un geste de paix pour favoriser la réconciliation entre Tamouls et Cinghalais.

Le déplacement aux Philippines, le plus grand pays catholique d’Asie, présente moins de difficultés politiques. Le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Antonio Tagle, a fait part du désir du pape de se rendre auprès des victimes du typhon Yolanda (Haiyan) et du tremblement de terre qui ont frappé les Visayas, au centre de l’archipel, l’an dernier. L’effet de « sa venue (dans les régions affectées) sera plus fort que le typhon, mais dans un sens positif », a déclaré le cardinal.

Pour autant, les sujets sensibles ne manquent pas. L’Eglise catholique locale dénonce régulièrement les effets négatifs du développement économique et de la mondialisation, que ce soit du fait de l’émigration des Philippins, hommes et femmes, et de ses conséquences sur les familles, que ce soit du fait de l’extrême inégale répartition des richesses qui caractérise ce pays ou encore que ce soit du fait des atteintes à l’environnement. L’Eglise des Philippines n’a par ailleurs jamais hésité à croiser le fer avec les autorités politiques dès lors qu’elle estime que l’action gouvernementale est contraire à la défense de la vie.

Enfin, si l’accord signé en mars dernier entre le gouvernement et le MILF ouvre une perspective de résolution du conflit de Mindanao, le sud philippin demeure une région où la paix reste à construire. Le cardinal Orlando Quevedo, dont le diocèse de Cotabato est enclavé dans la future Région autonome Bangsamoro, vient de déclarer qu’il aimerait que le pape François se rende en visite à Mindanao. (source : Mepasie)

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