Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 11 au 14 juin 2014 (semaine 24)
 

-
14 juin 2014 -
LE FUTUR DE L'UNION EUROPÉENNE


La rencontre annuelle de l’UE avec les responsables de diverses religions s’est tenue à Bruxelles pour la 10e édition. Le cardinal Reinhard Marx et le reste de la délégation catholique ont rencontré les présidents européens.

Il s'agissait des présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy, ainsi que l’un des vice-présidents du Parlement européen, László Surján.

A la suite des élections européennes, les participants ont discuté de questions liées à l’avenir de l’Europe et à sa dimension sociale. La crise sociale et économique que traverse l’Europe est en effet un grave sujet de préoccupation pour les représentants des religions.

On y retrouvait des représentants chrétiens, juifs, musulmans, hindous et même sikhs. En tout, 19 chefs religieux qui ont pu discuter avec les plus hauts responsables du continent ; preuve de la relation ouverte qui existe entre l’UE et les religions depuis plus de dix ans.

Le cardinal Marx, archevêque de Munich et président de la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE) a fait remarquer que l’UE ne pourra regagner la confiance de ses citoyens que si elle parvient à apporter des solutions concrètes aux problèmes et défis actuels. Il a ainsi cité le chômage, les changements climatiques, ou l’ immigration. « Si l’UE parvient à proposer des solutions concrètes, elle sera mieux acceptée, » a-t-il insisté.

Evoquant la controverse actuelle autour du Traité de Libre-échange Transatlantique, le cardinal Marx a mis le doigt sur l’une des questions les plus sensibles : les règles. « Jean Monnet a dit une jour que l’Europe unie devait être une contribution à un monde meilleur. La question de savoir si l’Europe contribue à un monde meilleur doit se poser dans tous les champs d’action politique de l’Union, y compris lorsqu’il s’agit de cet accord de libre-échange.

Loin de prôner un repli de l’Europe sur elle-même, le cardinal Marx a souligné le lien spirituel qui unit Europe et Amérique : « Les deux partenaires transatlantiques constituent ensemble un Occident formé par le Christianisme, peuvent favoriser […] l’émergence dans l’économie mondiale de normes claires et fondée dans une éthique. Par conséquent, l’Accord de libre-échange ne signifie pas seulement une opportunité, mais une responsabilité particulière pour l’Europe et les États-Unis. »
Les négociations du traité sont actuellement menées par la Commission. Devant la pression de la société civile, il se peut qu’elle demande de meilleurs standards éthiques dans le futur traité.

" Le futur de l’Europe, noté de son côté le métropolite orthodoxe Emmanuel, ne doit pas signifier la fin de l’histoire, par la reprise des affrontements. Contrairement aux thèses hégéliennes, la poursuite de l’histoire est dans la paix. Au lieu de définir les époques à partir des conflits qui les jalonnent, peut-être devrions-nous changer de paradigme et partir des moments de paix pour dire notre monde.

" L’Europe contemporaine ne pourra servir de marche pied à son futur qu’à la seule condition qu’elle s’inscrive dans une recherche responsable d’unité dans le respect de la diversité d'un monde qui est multipolaire." (source : COMECE)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil