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du 11 au14 juin 2014 (semaine 24)
 

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14 juin 2014 - Irlande
LES HOMES D'ENFANTS DONT A PARLÉ LA PRESSE


La découverte de cadavres de bébés dans une fosse du couvent de Tuam, en Irlande, avait fait les titres de la presse internationale au début de ce mois de juin. Depuis, celle qui avait révélé cette découverte, a apporté plus de nuances.

Au moment où l’Irlande vient d’ouvrir une commission d’enquête sur les foyers catholiques qui hébergeaient les filles-mères et le sort de leurs bébés, Catherine Corless, l’historienne à l’origine de ce dossier, dément une partie des propos qui lui sont prêtés dans la presse. « Je n’ai jamais dit à personne que 800 corps avaient été jetés dans une fosse septique », affirme-t-elle au "Irish Times". »

Ce qu'avait écrit le "Guardien : "Ce que nous ne savions pas c'est qu'ils jetaient des enfants morts dans des fosses communes"." Je n’ai jamais employé le mot « jetés », dit la journaliste « Je voulais simplement qu’on se souvienne de ces enfants qui ont été déposés anonymement dans un caveau commun, une tombe commune et qu’on écrive leurs noms sur une plaque. C’est pourquoi je me suis lancée dans ce projet et maintenant ce projet mène sa propre vie. »

Dans le magazine économique américain Forbes, l’éditorialiste Eamonn Fingleton explique que l’histoire de la « fosse septique » aurait été montée en épingle: « Beaucoup de maternités en Irlande avaient un lieu de sépulture commune pour les enfants mort-nés ou ceux qui sont morts peu après la naissance ».

L’éditorialiste poursuit: « Un fait semble incontestable: les conditions dans les orphelinats irlandais jusqu’aux années 1960.Le taux de mortalité était scandaleusement élevé (…) Une grande partie du problème était la pauvreté généralisée de l’époque (celle des années 1920 jusqu’au début des années 1960 pendant laquelle fonctionna l’institution au centre du scandale).

Parce qu’ils étaient cruellement sous-financées, rappelle Eamonn Fingleton, les orphelinats irlandais étaient honteusement surpeuplés, car l'État se défaussait sur eux, ce qui signifie que quand un bébé attrapait une infection, tous les autres l’attrapaient. »

Les premières conclusions du rapport sur les foyers catholiques demandé par le gouvernement irlandais devraient être rendues le 30 juin.

Pour Catherine Corless, interviewée par le Washington Post, les dérives de ces institutions religieuses est à relier au contexte social de l'époque. « Quand une fille tombait enceinte hors mariage, elle était totalement ostracisée, les familles les rejetaient dans des institutions. Elles avaient peur que cela se sache dans le voisinage, un enfant illégitime était alors la pire des choses qui puisse arriver, le pire crime qu'une femme puisse commettre, même si bien souvent c'était à la suite d'un viol », rapporte le quotidien américain. (source : AFP)

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