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du 11 au 14 juin 2014 (semaine 24)
 

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14 juin 2014 - Irak
NOUS N'AVONS RIEN VU DE TEL

Mossoul et Tikrit sont tombées entre les mains des djihadistes.« Nous n’avons jamais rien vu de tel. Une grande ville comme Mossoul en proie au chaos et aux attaques ! » s’exclame Mgr Amel Nona, archevêque chaldéen de Mossoul.

Les affrontements ont débuté le jeudi 5 juin, mais étaient dans un premier temps limités à certaines zones de la partie ouest de la ville. « L’armée a commencé à bombarder les zones ciblées, mais plus tard dans la nuit, entre lundi et hier, tout à coup les forces armées et la police ont abandonné Mossoul, la laissant à la merci des assaillants. »

Plus de la moitié des habitants et l’ensemble de la communauté chrétienne se sont immédiatement enfuis vers la plaine voisine de Ninive. « Nous avons accueilli les familles en fuite et nous avons essayé de leur trouver un hébergement dans les écoles, dans les salles de classe de catéchisme, dans des maisons abandonnées », explique Mgr Nona, qui se trouve maintenant à Tall Kayf, un village situé à environ trois kilomètres de Mossoul.

L’attaque serait opérée par l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL), l’organisation terroriste liée à Al-Qaïda connue pour ses violentes attaques anti-chrétiennes commises en Syrie. Mgr Nona estime, cependant, que d’autres groupes peuvent également être impliqués. « Nous ne savons pas encore de quels groupes il s’agit, certains parlent d’EIIL, d’autres pensent qu’il y a diverses appartenances. Nous devons attendre pour mieux comprendre la situation réelle. Ce qui est certain, c’est que les extrémistes sont là, beaucoup les ont vus patrouillant dans les rues. »

La présence djihadiste reste une source de grande préoccupation pour les chrétiens et en ce moment, se diffuse déjà la nouvelle à propos d’une autre attaque par l’EIIL de quatre églises et d’un monastère. « Nous n’avons pas reçu de menaces », explique Mgr Nona, « parce que désormais, tous les fidèles ont fui la ville. Qui sait s’ils pourront jamais revenir un jour . Il n’en reste probablement plus aucun », déplore l’archevêque.

Au cours d’un entretien téléphonique, le cardinal Sandri a pu manifester personnellement à Mgr Nona la proximité du Saint-Siège, en assurant de sa pleine disponibilité. L’archevêque a assuré que les églises et les écoles, ainsi que les locaux de l'Église catholique, sont ouverts à tous les réfugiés, dans un esprit de collaboration entre les fidèles des diverses religions. (source : News.va)

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