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du 15 au 18 juin 2014 (semaine 25)
 

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18 juin 2014 - Soudan du Nord
POUR LA LIBÉRATION DE MERIEM IBRAHIM

L’archidiocèse de Khartoum appelle à la libération de Merim Ibrahim, jeune femme catholique, médecin, mère de deux petits enfants, condamnée à mort pour apostasie présumée de l'islam.

Un appel a été lancé au nom de la Constitution du Soudan qui prévoit la liberté religieuse (art. 38), publié le 11 juin et diffusé en italien par l’Aide à l’Eglise en Détresse. (AED. Le document intègre le texte rédigé le 21 mai dernier par le Conseil des Eglises du Soudan et porte la signature du P. Mussa Kacho, vicaire épiscopal de la région pastorale de Khartoum.  

 « A la lumière des informations fournies et pour honorer la ferme volonté de Meriam de ne pas abandonner sa foi chrétienne, nous implorons la magistrature et les autorités compétentes de revoir cette affaire et d’y mettre un terme par des moyens raisonnables », demande l’archidiocèse de Khartoum.

En fait, « selon les autorités compétentes, Meriam Ibrahim ne sera libérée que si elle renonce à la foi chrétienne et divorce de son mari Daniel », explique ce communiqué. Il rappelle dans quelles conditions vit la jeune maman actuellement : « En ce moment Meriam se trouve encore dans la prison d’Omdurman (de l’autre côté du Nil par rapport à Khartoum), pratiquement dans le couloir de la mort.

Enchainée, elle allaite sa petite fille, née en prison le 28 mai dernier. Son cas sera jugé en appel, mais personne ne connaît encore la date de son jugement en deuxième instance. »

Le nœud central de toute cette affaire c’est que Meram n’a pas abandonné islam pour le christianisme, car dès son enfance elle n’a jamais pratiqué la religion islamique », fait savoir le communiqué. La jeune femme a grandi en pratiquant la religion de sa mère, chrétienne orthodoxe, pour ensuite devenir catholique, juste avant de faire la connaissance de son futur époux chrétien Daniel Wani en 2011.

Les juges ont toutefois jugé la jeune femme comme une musulmane, la condamnant à mort pour apostasie sur la base de l’art. 126 du code pénal du Soudan, fortement inspiré de la charia.

« Par ailleurs pour la loi islamique, une femme musulmane ne peut épouser un chrétien (art. 146 du code pénal soudanais). Le mariage de Daniel et Meriam est donc nul et leurs deux enfants constituent la preuve du délit d’adultère, qui comprend aussi les relations sexuelles en dehors du mariage. C’est pourquoi à l’accusation d’apostasie s’ajoute celle de l’adultère et à la condamnation à mort et à une peine de 100 coups de fouet.

Aujourd’hui, si Meriam devait décider d’abandonner la foi chrétienne, la seule voie possible pour sauver leur mariage serait que Daniel se convertisse à l’Islam et que les deux se remarient selon le rite islamique ». (source : Apic)


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