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du 15 au 18 juin 2014 (semaine 25)
 

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18 juin 2014 -
L'ÉGLISE JAPONAISE ET LE SYNODE DE LA FAMILLE


La consigne de confidentialité devait marquer la préparation du prochain synode des évêques, mais six conférences épiscopales ont rendu publiques des réponses au questionnaire. Le Japon est du nombre de ceux qui l'ont violée.

Cinq sont européennes : La conférence des évêques d’Allemagne : <Pastoral challenges to the family…> - La conférence des évêques d’Autriche : < Fragebogen zur Bischofssynode...> - La conférence des évêques de Suisse : <Consultation sur la pastorale de couple…> - La conférence des évêques de Belgique : <Rapport de synthèse...> - La conférence des évêques de France : <Les défis pastoraux de la famille...>

Auxquelles s'ajoute la conférence des évêques du Japon : <Response to the Secretariat...>

Cinq de ces conférences sur les six appartiennent à cette zone géographique, située au centre de l’Europe, qui a été l’aile marchante des innovations du concile Vatican II mais qui, ultérieurement, a également été la plus touchée par le phénomène de la sécularisation.

Aujourd’hui, c’est principalement de cette zone que viennent les plus fortes pressions visant à obtenir un changement de la doctrine et de la pratique pastorales en matière de mariage, avec en particulier la demande de pouvoir donner la communion aux divorcés remariés.

On sait que le Pape n’apprécie pas cette insistance ciblée uniquement sur la question de la distribution de la communion aux divorcés remariés. Il est pour envisager la globalité. C’est ce qu’il a dit aux journalistes qui lui posaient des questions pendant le voyage qui les ramenait de Terre Sainte à Rome. D’après lui, la question est "beaucoup, beaucoup plus vaste" et il est nécessaire de la traiter en effet dans sa globalité : elle concerne la famille en tant que telle. Or celle-ci est en crise partout, a-t-il affirmé : "Elle traverse une crise mondiale".

Les réponses des évêques japonais au questionnaire pré-synodal sont la confirmation éclatante de cette conviction du Pape. Les évêques japonais le reconnaissent avec candeur : "Au Japon, l’Église n’est pas obsédée par les questions sexuelles".

Dans cette affirmation et dans d’autres, on perçoit qu’ils reconnaissent avoir renoncé assez généralement, depuis des décennies, à proposer la nouveauté chrétienne sur ces sujets cruciaux que sont la vie et la famille.

Au Japon, les catholiques autochtones sont à peine 440.000, ce qui représente 0,35 % d’une population qui n’a jamais été christianisée dans son ensemble. Mais la description qu’en font les évêques locaux fait apparaître un style d’Église qui n’est pas du tout celui d’une "minorité créative" en terre de mission.

C’est une Église qui est très repliée sur la gestion de l'existant. Elle est très proche du profil moyen de ce catholicisme résiduel, fortement sécularisé, qui est typique de la zone située au centre de l’Europe. (source : Chiesa)


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