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du 15 au 18 juin 2014 (semaine 25)
 

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18 juin 2014 -
LE PAPE ET L'EUROPE

En accueillant le Pape, Andrea Riccardi et SantE'gidio ont souligné que « la périphérie » qui lui est chère est l’orientation de la communauté, comme le prouvaient les témoignages d'une personne âgée, d'un réfugié afghan, et d'un rom.

Après avoir traversé à pied
le Trastevere, ce quartier romain populaire où est née il y a de 45 ans la communauté Sant’Egidio, François a cheminé jusqu’à la basilique en prenant le temps de saluer les très nombreuses personnes massées aux abords, parmi lesquelles de nombreux jeunes.

Puis il est entré dans la basilique Sainte Marie pour présider une rencontre de prière où avaient pris place des pauvres, des handicapés, des immigrés, des chômeurs, des enfants, des réfugiés du drame de Lampedusa du 3 octobre dernier.

Avant de prendre la parole dans la majestueuse basilique Sainte-Marie-en-Trastevere, le pape François avait longuement écouté huit témoignages émouvants : l’archevêque syro-orthodoxe de Damas qui a évoqué la souffrance du peuple syrien “otage de la guerre“, une femme de 90 ans qui l’a remercié pour son attention pour les personnes âgées, une jeune fille de 12 ans membre des “jeunes pour la paix“ de Sant’Egidio, un chômeur de 28 ans, une femme handicapée de 58 ans qui a raconté avec émotion ses épreuves, un Rom accompagné de son fils, un réfugié afghan confiant son calvaire pour parvenir en Italie, et enfin un Salvadorien évoquant les tribulations de son pays.

Le Pape les a écoutés très concentré, avant de prendre la parole et de rendre hommage au travail de la communauté et à ces personnes vulnérables. « Un peuple qui ne prend pas soin des personnes âgées, des enfants, est un peuple sans avenir, sans espérance », a-t-il dénoncé en pointant les maux de l’Europe, qui marginalise les personnes âgées et où le marché du travail met tant de jeunes au chômage.

Le Pape eut alors des mots durs envers cette Europe qui est repliée sur elle-même et où, a-t-il ajouté, nombreux sont ceux qui veulent enlever du dictionnaire le mot « solidarité ». « L’Europe est fatiguée, nous devons l’aider à se renouveler, à retrouver ses racines », a plaidé le Pape.

Derrière ce comportement se trouve une « euthanasie cachée », lâche le Pape : « Ce qui ne sert à rien est écarté. Ce qui ne produit rien , est écarté. La crise aujourd’hui est si grande que même les jeunes sont écartés ». Le pape a eu alors une pensée pour ces « 75 millions de jeunes jusqu’à 25 ans qui sont des “ni ni” : ni travail ni études. Et cela se passe dans une Europe fatiguée ».

A l'issue de la cérémonie où l'on a prié pour l'Irak, la Centrafrique, l'Ukraine ou encore le Nigeria, le Pape s'est entretenu en privé avec les dirigeants de Sant'Egidio. Il s'est rendu à pied dans leur siège, à quelques dizaines de mètres de la basilique, place Sant'Egidio. (souce : .News.va)


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