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du 2 au 8 juillet 2014 (semaine 27)
 

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8 juillet 2014 - Philippines
LES EVEQUES S’OPPOSENT A LA REINTRODUCTION DE LA PEINE DE MORT

Dans un document rendu public le 2 juillet, la Conférence épiscopale critique fortement toute véléité du gouvernement de se soumettre aux groupes de pression en réintroduisant la peine de mort.

Les évêques justifient leur position en se basant à la fois sur la croyance chrétienne et sur les lois internationales :
« Nous prêchons l’Evangile de la vie », écrivent-ils en citant une phrase de l’Evangile selon saint Jean « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et la vie en abondance » (Jn 10,10), tout en ajoutant que leur position n’a pas besoin de motivations religieuses pour être partager par d’autres.

Sur le plan international, ils rappellent au gouvernement que les Philippines sont signataires du deuxième protocole optionnel de la Convention de l’ONU sur les droits civils et politiques qui enjoint aux pays signataires d’abolir la peine de mort.
Même si, à juste titre, les évêques se disent « bouleversés par l’atrocité de certains crimes commis actuellement », ils rappellent que la peine de mort ne peut être le but ultime de la justice. Son but, en imposant une punition, même sévère, est de « rétablir la cohérence sociale rompue par l’acte criminel ».

En soit la peine capitale est « cruelle et inhumaine » ne serait-ce qu’à cause de l’angoisse qui assaille ceux qui attendent leur exécution, une attente « plus terrible qu’une torture ». Ensuite, la peine de mort stigmatise la famille du condamné « qui porte avec lui le poids d’un crime qu’elle n’a pas commis ». Enfin, comme tous les systèmes humains, le système judiciaire est susceptible d’erreurs. Or, la peine de mort, une fois exécutée, est irréversible et rien ne peut compenser dans ce cas une erreur judiciaire.

Aujourd’hui, écrivent les évêques des Philippines, la réponse aux crimes, même les plus atroces, est « la prévention de la criminalité, la certitude de la peine dans un Etat de droit qui cultive une éducation positive en matière de respect de la vie et de la dignité de tout homme »
(Source : Fides)

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