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du 8 juillet au 15 juillet 2014 (semaine 27)
 

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15 juillet 2014 -
LE PAPE ET LES VICTIMES D'ABUS SEXUELS


Le 7 juillet, le Pape a reçu à sa résidence Sainte-Marthe, six adultes, trois hommes et trois femmes, victimes d’abus sexuels commis par le clergé, deux d'Allemagne, deux de Grande-Bretagne, deux d'Irlande.

Il a discuté avec chacune des victimes durant plus d'une demi-heure. « Elles ont appréciées d'être écoutées avec beaucoup d'attention et de disponibilité », a souligné le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Il estime que cette écoute permet d'« ouvrir une route constructive » afin de « guérir les blessures » de toutes les victimes. Cet entretien au format intime, que le Pape lui-même avait annoncé fin mai, était très attendu.

Au cours d'une messe dans sa résidence Sainte-Marthe, en présence des 6 victimes, il a dénoncé « la complicité inexplicable » d'une partie du clergé. Il a affirmé que la douleur des victimes et les suicides, « pèsent sur la conscience de l'Eglise ». « Ce sont plus que des actions méprisables. C'est comme un culte sacrilège. Ces gens ont sacrifié ces garçons et ces filles à l'idole de leur propre concupiscence », a-t-il martelé, en évoquant « une profanation de l'image même créée par Dieu ».

Il a également « demandé pardon pour le péché d'omission de dirigeants qui n'ont pas répondu de manière adéquate à des dénonciations d'abus sexuels par des membres des familles ou par les victimes elles-mêmes ».

« Il n'y a pas de place dans l'Eglise pour ceux qui commettent ces abus, et je m'engage à ne pas tolérer que du mal soit causé à un mineur par un individu, qu'il soit religieux ou autre ». Les évêques doivent agir « avec le plus grand soin » pour la protection des mineurs et ils « devront rendre des comptes » en cas d'abus commis dans leurs diocèses, a-t-il prévenu.

Cette rencontre avec les victimes, qui suit celles que Benoît XVI avait eues pendant plusieurs de ses voyages, a eu lieu pour la première fois au Vatican même. Le scandale qui a été révélé dans les années 2000, a touché des milliers d'enfants, dans des pays allant de l'Irlande aux Etats-Unis. Les faits remontent surtout aux années 60 et 70. L'Eglise est accusée d'avoir souvent toléré et parfois protégé les criminels, sans entendre la voix des victimes.

Dans son homélie, le Pape rend les évêques responsables dorénavant d’apporter le plus grand soin pour aider à la protection des mineurs. Une façon de les obliger à ne plus dissimuler aucun abus sexuel commis par des prêtres de leur diocèse, alors que ce devoir n’est pas considéré partout comme automatique. Le Pape a fait référence explicite à de tels crimes commis par des évêques eux-mêmes.

La rencontre avait été précédée la veille d’une réunion de la nouvelle Commission pontificale pour la protection des mineurs, toujours à Sainte-Marthe. Cette commission, coordonnée par le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston, connu pour son engagement contre la pédophilie outre-Atlantique, a proposé des noms d’autres membres afin d’être non pas seulement occidentale mais représentative du monde entier. (source : VIS)


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