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29 juillet 2014 - Nigeria
LES CENT JOURS DES JEUNES FILLES ENLEVÉES PAR BOKO HARAM

63 jeunes filles enlevées par Boko Haram se sont échappées, mais elles ne faisaient pas partie des 200 lycéennes enlevées mi-avril dans la ville de Chibok dont le sort et la localisation restent inconnus.

Ces 63 otages auraient profité de combats entre l'armée et des combattants de la secte islamiste pour échapper à leurs ravisseurs, d'après des témoignages anonymes recueillis par l'AFP. Les jeunes femmes avaient été enlevées en juin dernier lors d'attaques attribuées à Boko Haram dans l'Etat de Borno. Il s'agit donc d'un groupe distinct des 200 lycéennes retenues captives depuis la mi-avril.

Quelque 63 des 68 jeunes femmes enlevées en juin dernier par Boko Haram seraient rentrées chez elle, dans le village de Kummabza, au Nord-est du Nigeria. Mais cette évasion n'a pas été confirmée par les autorités centrales d'Abuja et l'armée ne semble pas avoir joué de rôle dans cette libération.

Boko Haram, fondé en 2002 par Mohamed Yusuf, mène une insurrection au Nigeria pour y créer un État islamique au nord du pays. En langue haoussa, Boko Haram signifie « l’éducation occidentale est un péché ».Aussi, dans le cadre de sa campagne de terreur, depuis 2011, Boko Haram a détruit 900 écoles et tués 176 enseignants dans l’État de Borno, où se trouve Chibok.

Les chrétiens sont parmi les cibles du groupe islamiste. Au moins 626 d’entre eux ont été tués entre Noël et Pâques 2014, selon l’association chrétienne « Portes Ouvertes », lors d’attaques ciblées, surtout lors des messes du dimanche. Les musulmans modérés et les civils qui informent l’armée sont aussi harcelés par le mouvement.

Les autorités nigérianes annoncent de manière récurrente la mort ou l’arrestation de combattants islamistes. Mais elles ont tendance à minimiser les pertes et à exagérer le nombre de morts du côté des insurgés. (source : Allafrica et Fides)

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