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du 12 au 18 août 2014 (semaine 33)
 

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- Séoul- 17 août
POURSUIVRE LE DIALOGUE AVEC TOUS

Le dimanche 17 août, le Pape s'est rendu à Haemi, au sud-ouest de Séoul, pour y rencontrer les évêques des pays asiatiques et, dans l'après-midi, célébrer la messe de clôture des sixièmes Journées asiatiques de la jeunesse.

Dans son message aux quelque 70 évêques de la FBAC, venus de 35 pays asiatiques, il a assuré que l'Eglise catholique est prête au dialogue avec tous. «Dans cet esprit d'ouverture aux autres, j'espère vraiment que ces pays de votre continent avec lesquels le Saint-Siège n'a pas encore de relation complète, n'hésiteront pas à poursuivre le dialogue pour le bénéfice de tous», a-t-il dit, dans une référence claire à Pékin.

Les catholiques chinois sont divisés entre une Eglise «officielle» appelée «Association patriotique» qui doit rendre des comptes au Parti communiste et une Eglise clandestine fidèle au Saint-Siège. Le principal sujet de contentieux porte sur la nomination des évêques et sur le fait de savoir qui aurait le dernier mot en la matière. Autre pierre d'achoppement pour Pékin, le Vatican reconnaît Taïwan, que la Chine considère comme une province traître.

Consacrant son propos au dialogue, « essentiel à la mission de l’Eglise en Asie », le Pape a lancé un appel diplomatique aux pays d'Asie : « J’espère fermement que les pays de votre continent avec lesquels le Saint-Siège n’a pas encore une relation pleine n’hésiteront pas à promouvoir un dialogue au bénéfice de tous. »

S’il n’a pas nommé les pays concernés, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, en cite sept : la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, le Laos, le Bouthan, la Birmanie et Brunei. 

Toutefois le Pape a aussi précisé qu’il ne souhaitait pas seulement « un dialogue politique », mais « un dialogue fraternel », les chrétiens n’étant pas « des conquérants » qui souhaiteraient « enlever l’identité » des autres.

Le dialogue, a-t-il expliqué aux évêques, « exige un authentique esprit ‘‘contemplatif’’ d’accueil de l’autre », une « ouverture de l’esprit et du cœur pour accepter les personnes et les cultures ». Il s’agit, tels des « frères et sœurs », de « parcourir ensemble le chemin d’une plus profonde connaissance, amitié et solidarité ».

Le Pape plaide en effet pour « une authentique rencontre, dans laquelle le cœur parle au cœur ». Ceux qui dialoguent sont appelés à « écouter, à travers et au-delà des paroles et actions, ce que les cœurs désirent communiquer ».

Pas de fusion cependant : le dialogue se fonde aussi sur « un sens clair de l’identité propre de chacun ». Pour le chrétien, c’est « de la foi que part le dialogue » : « Puisque le Christ est notre vie, parlons de lui et à partir de lui, sans hésitation ni peur ».

Le Pape a encouragé l’Eglise d’Asie à « manifester clairement » son identité chrétienne et à « partager cette identité de manière sincère, honnête, sans présomption, à travers le dialogue de la vie quotidienne, le dialogue de la charité et en toutes les occasions plus formelles qui peuvent se présenter ».

Par ailleurs, avant de quitter Séoul pour Haemi, le Pape a tenu la promesse qu'il avait faite au lendemain de son arrivée: baptiser le père d'une victime du naufrage du ferry Sewol survenu en avril et lors duquel plus de 300 personnes, essentiellement des lycéens, avaient trouvé la mort. Le baptisé, Lee Ho-Jin, a décidé de prendre François pour nom de baptême, en l'honneur du Pape. (source : Mepasie )


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