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du 12 au 18 août 2014 (semaine 33)
 

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18 août 2014 - Irak
LES AMÉRICAINS N'EN FONT PAS ASSEZ

Mgr Louis Raphaël Sako, le patriarche des chaldéens, juge "décevante" l'intervention américaine dans le nord de l'Irak, limitée à la protection d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Il pointe également le difficile accès à l'aide humanitaire.

Dans une lettre ouverte publiée le 10 août dernier, Mgr Louis Raphaël Sako, le patriarche des chaldéens, fait le point sur la situation des chrétiens d'Irak et juge décevante "la position du président américain de n'apporter une assistance militaire que pour protéger Erbil". Des dizaines de milliers de chrétiens ont effectivement trouvé refuge dans d'autres villes, comme à Dohuk où, selon lui, la situation est "pire" que dans la capitale du Kurdistan irakien.

Le patriarche se désole également du fait qu'il n'y ait aucune "stratégie pour assécher la source de pouvoir et de ressources de ces terroristes islamiques". Enfin, il met en exergue le difficile accès à l'aide humanitaire. "La mort et la maladie frappent les enfants et les personnes âgées. (…) Le manque de coordination internationale ralentit et limite la mise en œuvre d'une assistance efficace à ces milliers de gens qui attendent un soutien immédiat

Pour Antoni Yalap, président du Comité de soutien aux chrétiens d'Irak en France, la première des priorités, c'est d'organiser l'aide humanitaire. "Les chrétiens et les Yazidis sont en état de choc.
Ce qui se passe en Irak est "un véritable génocide". "C'est notre patrimoine, notre historie, notre identité qui sont saccagés. Aux alentours de Qaraqosh, six autres bourgades ont été investies par les djihadistes. On y recense des profanations de cimetières, des statues détruites, des parchemins brûlés. Nous attendons que la communauté internationale protège ces lieux qui sont constitutifs de ce que nous sommes."

Le Vatican, de son côté, semblerait se résoudre à l'idée d'une intervention militaire. Le 9 août dernier, Mgr Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, a déclaré que celle-ci est "nécessaire en ce moment pour arrêter l'avancée des djihadistes en Irak".

En 2000, Jean-Paul II avait
alors noté que des interventions de ce genre "doivent être limitées dans le temps, avoir des objectifs précis, être mises en œuvre dans le plein respect du droit international, être garanties par une autorité reconnue au niveau supranational et n'être jamais laissées à la pure logique des armes". (source : News.va)

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