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du 19 au 22 août 2014 (semaine 34)
 

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22 août 2014 -
UNE INTERVENTION EN IRAK SOUS L'ÉGIDE DE L'ONU

En réponse aux journalistes, dans l'avion qui le ramenait à Rome, le Pape, avec nuances et précisions, a évoqué une éventuelle intervention en Irak sous l'égide de l'Onu

Le Pape est resté très mesuré dans ces propos et très précis dans le choix des mots. Il est d’accord pour « arrêter l’agresseur injuste.». Il choisit le mot «arrêter», non «stopper». C’est-à-dire faire barrage, ce qui est beaucoup plus subtil. C’est une opération de dernier recours.

Pour lui, la guerre n’est pas à être considérée comme une arme. Il se présente en gardien humanitaire du bien, contre ceux qui usent de tous les moyens pour répandre la terreur. Il s’agit là d’un discours de politique internationale, pas de stratégie militaire.

Le pape est précis sur un autre fait: un unique pays ne doit pas arrêter seul les djihadistes. Il visait ici les Etats-Unis sans les nommer. François considère qu’un seul pays ne peut pas être dépositaire de la notion de "guerre juste". Il est opposé à une réponse unilatérale. Il prône la concertation de l’ensemble des grandes puissances contre la violence, ce qui fut l’idée fondatrice des Nations Unies au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Les décisions doivent être prises au sein de l’Onu.

Au journaliste qui le questionne, il répond
: "Merci de votre demande si claire. Dans ces cas, où l'agression est injuste agression, je peux seulement dire qu'il est permis d'arrêter l'agresseur injuste. J'insiste sur le mot: arrêter (stopper). Je ne dis pas bombarder, faire la guerre, mais l'arrêter".

" Les moyens par lesquels nous pouvons y mettre un terme, devraient être évalués. Arrêter l'agresseur injuste est autorisée. Mais nous devons aussi avoir la mémoire! Combien de fois, avec cette excuse pour arrêter l'agresseur injuste, les pouvoirs se sont emparés de la population et ont fait une véritable guerre de conquête!

" Une nation ne peut pas juger comme un agresseur injuste.. Après la Seconde Guerre mondiale, c' était l'idée de l'Organisation des Nations Unies: cela doit être discuté, et déclaré: «C'est un injuste agresseur? Il semble que oui. Comment pouvons-nous arrêter il? ". Seulement cela, et rien de plus.

" Deuxièmement, les minorités. Merci pour le tere. Parce que je dis: «Les chrétiens, les chrétiens pauvres ..." Et c'est vrai, ils souffrent. Les martyrs, oui, il ya beaucoup de martyrs. Mais il y a aussi des hommes et des femmes, les minorités religieuses, qui ne sont pas tous chrétiens, mais tous sont égaux devant Dieu. Arrêter l'agresseur injuste est un droit humain, mais il est aussi un droit d'arrêter l'agresseur, être arrêté pour ne pas faire du mal."


Tant de fois aussi, sous prétexte d'arrêter la guerre, l'agresseur injuste, les puissances se sont imposées aux peuples et ont mené de vraies guerres de conquête; a-t-il ainsi rappelé. (traduction non officielle de VIS)

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