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du 23 au 27 août 2014 (semaine 34)
 

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27 août 2014 - Bangladesh
DES RELIGIEUSES AGRESSÉES POUR UN CONFLIT FONCIER

Dans la nuit du 6 au 7 juillet, des hommes armés de machettes, de couteaux et de barres de fer, ont forcé les portes de la mission catholique de Boldipuktur, dans le diocèse de Dinajpur, et ont agressé les religieuses, tentant de les violer.

Selon les responsables catholiques locaux, c’était la première fois qu’un tel incident se produisait. « C’est absolument sans précédent, parce que les religieuses bénéficient d’un très grand respect au Bangladesh », a confié Mgr Sebastian Tudu, évêque de Dinajpur.

Les agresseurs, après être entrés dans le presbytère et avoir violemment battu le prêtre, le P. Anselmo Marandy, avaient ensuite pénétré dans l’infirmerie où ils avaient frappé et menacé la religieuse présente afin de savoir comment entrer dans le couvent.

Une fois dans le monastère des sœurs Missionnaires de l'Immaculée (PIME), qu’ils ont entièrement vandalisé et pillé, les islamistes ont entrepris de frapper les religieuses et de tenter de les violer. Sur les sept religieuses présentes au moment des faits, trois ont subi des violences, pendant que les quatre autres essayaient de se cacher.

Des biens dont la valeur s’élève à quelque 13 000 dollars, ont été également dérobés par le groupe de malfaiteurs dont la violence s’est déchaînée pendant plus de deux heures. Ce vol a incité la police locale à écarter toute piste communautariste, faisant du « cambriolage crapuleux » le motif officiel de l’attaque.

Une opinion qui est loin d'être partagée par les responsables des minorités du Bangladesh. « Il est évident que cette attaque, rigoureusement planifiée, visait explicitement les catholiques qui soutiennent les populations les plus pauvres du pays, en particulier en défendant leurs terres », a dénoncé Mgr Sebastian Tudu, qui a rappelé que c'était la même motivation qui avait été à l’origine de toutes les attaques de communautés chrétiennes et aborigènes par des islamistes dans le diocèse durant ces derniers mois.

L’an dernier dans la même région, des groupes de musulmans extrémistes avaient également été forcées, les étudiants et le recteur frappés et blessés. Depuis, le séminaire a été transféré dans une région plus sûre, mais l’attaque du couvent de religieuses remet aujourd'hui sérieusement en question la sécurité des communautés catholiques (et majoritairement aborigènes) des diocèses de Dinajpur et de Rajshahi où les agressions, en constante augmentation, sèment la peur au sein de la population.

« Si ces attaques continuent, les hindous – et toutes les autres minorités religieuses – devront quitter le Bangladesh, ce qui permettra aux propriétaires locaux d’occuper enfin leurs terres », conclut avec fatalisme Rana Dasgupta, secrétaire général du Bangladesh Hindu Buddhist Christian Unity Council. (source : Mepasie)


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