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du 23 au 27 août 2014 (semaine 34)
 

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27 août 2014 - Inde
L'ARCHEVEQUE RENCONTRE LE PREMIER MINISTRE

Le cardinal syro-malankar Cleemis Thottunkal rappelle au Premier ministre indien son devoir de respecter la Constitutiona face à la montée de l'extrémisme hindou et des menaces grandissantes qui pèsent sur la liberté religieuse.

L 'entretien, "cordial" selon le cardinal, a été l'occasion pour ce dernier de rappeler au chef du gouvernement Narendra Modi, ce lundi 18 août qu’il est de la responsabilité du Premier ministre et du parti au pouvoir de faire respecter la Constitution, laquelle reconnaît la diversité des religions et permet à chacun d’exprimer et de vivre sa foi.

Au cours de cet entretien, Mgr Thottunkal a également assuré à Modi que "l’Eglise de l’Inde apporterait son soutien à son gouvernement, comme elle l’a toujours fait, dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la lutte contre la pauvreté".
Éloges du chef de l'Etat

Le Premier ministre, pour sa part, a parlé de manière élogieuse du travail de l’Eglise notamment dans la reconstruction des villages détruits par le tremblement de terre qui avait ravagé son Etat natal du Gujarat, a affirmé le cardinal.

Geste qui mérite d'être souligné: Modi a chaleureusement accepté le cadeau offert par le chef de l’Eglise syro-malankare – un petit bas-relief représentant la Cène – alors qu'il avait refusé, lors de son élection, une calotte traditionnelle musulmane qui lui avait été offerte en présent.

Cette rencontre, organisée à la demande de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), fait suite aux récentes attaques antichrétiennes et antimusulmanes par des hindous extrémistes dans plusieurs Etats de l’Inde depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi.

A l’issue de leur rassemblement du 6 au 8 août, la Conférence des évêques a publié une déclaration commune dans laquelle elle fait part de ses craintes concernant les "mouvements de violence à l’égard des chrétiens", mais également quant aux projets pro-hindous affichés par de nombreux membres du gouvernement Modi.

Des dispositions constitutionnelles excluent déjà les chrétiens et les musulmans des mesures de discrimination positive mises en place pour favoriser l’ascension sociale des basses castes et des dalits.

Dans l’Etat de l’Orissa, notamment, la situation reste tendue six ans après les pogroms de 2008. Les groupes radicaux agissent en toute impunité ; les abus et les discriminations à l’égard des chrétiens sont incessants. Selon plusieurs religieux et militants des droits de l’homme, l’Etat a jusqu’ici échoué à protéger et garantir les droits élémentaires des citoyens chrétiens.

Comme chaque année le 24 août, jour symbole choisi pour faire mémoire des massacres de 2008, les chrétiens d’Orissa prieront ensemble et élèveront leur voix contre les injustices qui continuent à les frapper. (source : News.va)


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