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du 28 au 31 août 2014 (semaine 35)
 

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31 août 2014 - Nigeria
RESTER ET SERVIR MALGRÉ LA VIOLENCE

Alors que le Nigeria essuie les attaques de la secte islamiste Boko Haram, Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos et président de la conférence épiscopale, affirme vouloir « rester et servir (son) peuple » .

« Je n’ai pas de gardes du corps , explique-t-il à l’AED, Aide à l’Église en détresse. Me protéger moi-même ferait de moi un prisonnier. Nous croyons que Dieu est avec nous. » L’Église, ajoute-t-il, malgré ses « possibilités limitées » , fait tout son possible pour aider les chrétiens et les musulmans, en « tendant la main au-delà des divisions politiques et religieuses » .

« Indubitablement, Boko Haram est encore bien organisée et bien armée malgré l’offensive militaire conduite depuis des mois dans trois Etats du Nord du Nigeria » déclare Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, après les nouveaux épisodes de violence attribués à la secte.

« L’armée a déployé depuis le mois de mai un important contingent dans trois Etats du Nord, a rappellé Mgr Kaigama. Le problème est que Boko Haram ne suit pas les règles de la guerre conventionnelle mais met en œuvre des tactiques de guérilla. Cela signifie que, si l’armée doit opérer en évitant de faire du mal à des citoyens innocents, les hommes de Boko Haram attaquent des lieux bondés de civils : des marchés, des écoles et des lieux de culte.

Selon les informations recueillies, les dernières attaques ont été conduites en faisant usage d’armes lourdes telles que des canons anti-aériens. « Boko Haram n’est plus un phénomène local. Nous ne sommes plus face à des groupes de guérilleros armés seulement d’arcs et de flèches comme voici quelques années mais nous devons affronter une organisation bien financée » affirme Mgr Kaigama.

« Parmi les membres de Boko Haram se trouvent des personnes habituées à utiliser Internet, des guérilleros bien entraînés et des personnes gérant une organisation logistique et de renseignement efficace ». « Nos autorités doivent parvenir à savoir d’où proviennent les fonds et les armes qui alimentent Boko Haram et où s’entraînent ses hommes, de manière à bloquer leurs actions. Malheureusement, ceci n’est pas encore le cas et Boko Haram continue à provoquer deuils et souffrances, embarrassant les autorités de notre pays » conclut Mgr Kaigama. (source : Fides)


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