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du 28 au 31 août 2014 (semaine 35)
 

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31 août 2014 - Québec
UN TIERS DU CLERGÉ ORIGINAIRE DU BURUNDI

Dans le diocèse de Mont-Laurier, en 2015, le tiers du clergé sera Burundais dans le diocèse de Mont-Laurier, soit sept sur vingt. Ce dernier compte déjà sur l’appui de prêtres originaires du Burundi depuis plusieurs années.

L’évêque, Mgr Paul Lortie, s’est d’ailleurs rendu au Burundi au mois de juillet afin de rencontrer Mgr Venant Bacinoni, évêque de Bururi, et de visiter les familles de trois des prêtres burundais du diocèse de Mont-Laurier qui retournaient chez eux pour des vacances. Mais Mgr Lortie se défend bien d’aller « magasiner » des prêtres.

« C’était d’abord une visite d’amitié entre deux évêques et l’occasion pour moi de rendre visite aux familles de prêtres qui travaillent dans mon diocèse », dit-il. « Au Burundi, les vocations consacrées et sacerdotales sont nombreuses et la fréquentation du sacrement du pardon est stimulante et impressionnante ».

Pour lui, le fait que tant de prêtres africains viennent travailler dans son diocèse n’est qu’un retour de balancier. Il souligne qu’après le concile Vatican II, plusieurs diocèses québécois ont envoyé des prêtres pour collaborer et épauler des Églises nationales ailleurs dans le monde.

Lorsqu’il entend des remarques sur le nombre de prêtres burundais chez lui, il rétorque que le diocèse de Mont-Laurier a déjà envoyé des prêtres au Brésil il y a plusieurs années. « Je trouve ça extraordinaire d’appartenir à l’Église universelle », confie-il.

Mais par-delà les échanges culturels que cela suscite, Mgr Lortie doit surtout composer avec un clergé restreint qui doit couvrir un vaste territoire. Il faut en effet compter plus de trois heures et demie de voiture pour traverser le diocèse d’un bord à l’autre.

« J’ai un diocèse très étendu. Je dois gérer ça. J’ai choisi de ne pas augmenter la charge des prêtres », explique-t-il. « Vous pouvez faire des maths, mais qu’ils soient blancs, noirs ou jaunes, ce sont des prêtres de Jésus-Christ. »

En plus des prêtres encore en service, il peut de temps en temps miser sur quatre prêtres retraités. Il parle avec enthousiasme de la prochaine ordination sacerdotale de Stephen St-Amour, âgé de 26 ans, une jeune vocation « maison ». Ça fait quatre ans que le diocèse n’a pas eu d’ordination sacerdotale. « Mais là, je n’ai personne au Grand Séminaire… »

Mgr Lortie considère que le problème n’est pas tant le « manque de prêtres » que le « nombre de fidèles ». « Si les gens venaient plus régulièrement à nos rendez-vous, ils découvriraient même l’importance que leurs enfants puissent devenir prêtre, ou religieux ou religieuse. Et moi, comme évêque, appuyé par mon Conseil presbytéral, je dois composer avec cette réalité-là », résume-t-il. (source : RVM)

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