Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 28 au 31 août 2014 (semaine 35)
 

-
31 août 2014 - Belgique
FORTE AUGMENTATION DES EUTHANASIES

Le nombre de déclarations d'euthanasie a fortement augmenté en Belgique depuis 2011. 1.807 euthanasies ont été enregistrées en 2013 contre 1.432 l’année précédente soit une hausse de près de 400.

Ces chiffres ressortent du dernier rapport de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie publié à mi-août 2014. 135 euthanasies par mois qui ont été déclarées en Belgique soit 4 à 5 chaque jour. Le rapport de la commission précise également qu'aucune déclaration n'a été transmise à la justice. Ce qui signifie que toutes les affections à l'origine de la demande d'euthanasie étaient incurables et graves, sans issue médicale possible, comme stipulé par la loi.

Dans 73 % des cas, «il s'agit de cancers généralisés ou gravement mutilants chez des patients dont le décès est attendu à brève échéance». Dans une moindre mesure, il s'agit d'affections neuromusculaires évolutives mortelles (6 %). Suivent ensuite les affections cardio-vasculaires (5 %) et les pathologies multiples (5 %). Dans ce dernier cas, la gravité de l'état pathologique et les souffrances résultent de la coexistence de plusieurs pathologies incurables.

Les euthanasies pratiquées en présence d’affections n’entraînant pas le décès à brève échéance restent relativement peu fréquentes et se maintiennent de manière stable: Elles concernent essentiellement des affections neuromusculaires évolutives avec tétraplégies ou paralysies graves multiples ainsi que des affections neuropsychiques.

Aucun cas d’euthanasie n’a concerné une personne de moins de 20 ans. Ce sont des personnes âgées de 40 à 79 ans qui ont demandé majoritairement l'euthanasie, ce qui correspond à la fréquence des décès par cancer. La progression la plus forte se rencontre cependant chez les plus de 79 ans, qui représentent un tiers des euthanasies déclarées.

La commission attire en outre l'attention sur l'impossibilité de connaître le nombre exact d'euthanasies pratiquées en Belgique. Un voile d'ombre cache en effet le nombre d'euthanasies non déclarées, ainsi que celles qui ne respectent pas les conditions légales.

L’utilisation, en fin de vie, de drogues diverses non létales ou dont la nature létale est douteuse (en particulier les morphiniques), dans le but de combattre la souffrance, n’est pas une euthanasie au sens de la loi belge, même si elle peut hâter le décès.

Le nombre d’euthanasie est nettement plus fort chez les néerlandophones (80%) que chez les francophones (20%) sans que cette disproportion puisse être clairement expliquée.
(source : RVM)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil