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du 4 au 6 septembre 2014 (semaine 36)
 

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6 septembre 2014 - FSSPX
UNE RENCONTRE A UNE DATE INDÉTERMINÉE

Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX rencontrera Mgr Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et président de la Commission pontificale "Ecclesia Dei." Cette rencontre aura lieu à Rome sans qu'une date en soit fixée.

Il a été précisé avec insistance, afin de couper court à tout bruit à un quelconque ralliement, que cette rencontre était informelle.

Ce sera la première fois que Mgr Fellay rencontrera Mgr Müller depuis qu'il a été nommé à la tête de la Commission "Ecclesia Dei." Dans les milieux du Vatican, il est rappelé par ailleurs que Mgr Müller s'était distingué par son hostilité à la Fraternité, lorsqu'il était en Allemagne, avant sa nomination à la tête de la CDF.

Mgr Müller avait été promu à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi par Benoît XVI qui l'a également nommé archevêque. Bien qu'il ait été maintenu à son poste par François, depuis que Benoît XVI a démissionné, les lignes ont quelque peu bougé, puisque Mgr Müller a été le chef de file des prélats "conservateurs" qui, au sein de l'Eglise conciliaire, se sont dressés contre le projet de remettre en cause le non-accès des divorcés-remariés à la communion.

Ce Projet a été présenté par le cardinal Kasper lors du synode des évêques en février dernier, avec les encouragements de François qui a fait de ce sujet « la grande affaire de son pontificat ».

Primitivement la date du 21 septembre était prévue pour la rencontre Mgr Müller avec Mgr Fellay, mais en fait elle n'est pas arrêtée, bien que la rencontre soit confirmée.

On rappelle dans les milieux bien informés que la FSSPX ne peut se dire catholique que par référence à l'Église romaine. Contrairement aux orthodoxes, elle n’a d’enracinement local canonique qu’artificiel. En fait les patriarches orthodoxes gouvernent des Églises cohérentes quoiqu’autocéphales alors que, canoniquement, la FSSPX s’apparente davantage dans sa structure au protestantisme.

Par rapport à la situation de l’Eglise, la position de la FSSPX est délicate, et complexe. Rome a désavoué la FSSPX, mais n’est pas allée jusqu’à la reconnaissance de la Fraternité comme communauté séparée. Le schisme n’a pas été déclaré malgré tout, même s’il existe une tendance sinon schismatique du moins des comportements équivoques chez certains membres ou fidèles de la FSSPX.

Les divisions actuelles au sein de la Fraternité doivent être clarifiées et c'est ce qui est demandé par Rome à Mgr Bernard Fellay. Dans quelle mesure est-il "l'évêque" de la FSSPX, et non seulement l'un des membres d'un triumvirat.

Lors de ce futur entretien,nul doute que Mgr Fellay aura en mémoire les propos que le cardinal Müller tenait sur la Fraternité Saint-Pie X dans le "Corriere della Sera", le 22 décembre 2013 :

« L’excommunication canonique des évêques pour les ordinations illégales a été révoquée, mais il reste l’excommunication sacramentelle, de facto, pour le schisme ; ils se sont éloignés de la communion avec l’Eglise. Après quoi nous ne fermons pas la porte, jamais, mais nous les invitons à se réconcilier. Mais eux aussi doivent changer leur attitude, accepter les conditions de l’Eglise catholique, et le Pontife Suprême comme critère définitif d’appartenance. »

Nul doute aussi que celui qui n'est, en fait, que le Supérieur général autonommé par la FSSPX sans mandat canonique de l'Église,aura présent à l’esprit la déclaration faite avec les deux autres évêques de la Fraternité Saint-Pie X, le 27 juin 2013, à l’occasion du 25e anniversaire de leur sacre :

« C’est l’amour de l’Eglise qui a guidé Mgr Lefebvre et qui guide ses fils. C’est le même désir de ‘transmettre le sacerdoce catholique dans toute sa pureté doctrinale et sa charité missionnaire’ (Mgr Lefebvre, Itinéraire spirituel) qui anime la Fraternité Saint-Pie X au service de l’Eglise, lorsqu’elle demande avec instance aux autorités romaines de reprendre le trésor de la Tradition morale et liturgique. »

Après l’élection du Pape François, les responsables de la FSSPX n’ont effectivement pas caché leurs craintes. « Quand on voit ce qui se passe maintenant« , déclarait Mgr Fellay courant 2013, « nous remercions Dieu d’avoir été préservé de toute forme d’accord l’année dernière. » Le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X assurait même alors que ses fidèles étaient « terrorisés » par le pape François, considéré comme un « véritable moderniste.» (source : AP et FPIC)


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