Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 septembre 2014 (semaine 37)
 

-
10 septembre 2014 - Cameroun
UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE

Pour
Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, et président de la conférence épiscopale, le Cameroun connaît une situation toujours plus préoccupante

" Il y a des attaques répétées. Au mois de décembre dernier, il y a eu l’enlèvement d’un prêtre. Et puis, il y a eu l’enlèvement de deux prêtres italiens et d’une religieuse canadienne. Cela sans mentionner le premier enlèvement d’une famille française. Ensuite, il y a eu l’enlèvement d’un groupe de chinois qui travaillait non loin de Kusiri. Jusqu’à présent, ils n’ont pas été libérés.

" Je décrirais presque la situation comme une guerre. Il y a beaucoup d’attaques et nos soldats camerounais sont obligés d’être en éveil pour pouvoir repousser les membres de la secte de Boko Haram. Et de même de l'autre côté, les troubles en RCA ont des répercussions au Cameroun. Il y a des réfugiés centrafricains et des réfugiés nigérians qui sont au Cameroun. Nous devons faire face à tous ces problèmes.

" Dans le nord du pays, les populations qui sont à la frontière, au niveau de Kusiri, sont obligés de fuir pour venir vers l’intérieur du pays à cause de Boko Haram. La question qu’on se pose maintenant est de savoir quel est le but de cette secte-là. Qu’est-ce qu’ils cherchent exactement ? C’est la question que nous tous, nous nous posons.

"Pour lutter à tout prix contre cela, les États concernés devront se mettre ensemble. Je suis convaincu que s’ils se mettent tous ensemble, ils pourront repousser ou au moins arriver à contrôler la situation. Je me dis que les premiers acteurs doivent d’abord être nos dirigeants qui doivent défendre leur pays, défendre leur population.

" Quand je vois qu’aujourd’hui, on peut enlever 230-250 jeunes filles sans que le monde n’arrive à les retrouver ou à les libérer, c’est pour moi une honte pour l’humanité. On dirait qu’on revient en arrière de très loin. C’est une honte pour notre siècle.

" Que l’Église soit un peu médiatrice pour que les dirigeants prennent leur responsabilité. Et s’il faut aider en ce sens, nous sommes prêts à le faire et nous allons sans doute tenter de le faire parce que c’est nécessaire et utile. (source : News.va.)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil