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du 7 au 10 septembre 2014 (semaine 37)
 

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10 septembre 2014 - France
L'ÉGLISE ET LES DOSSIERS DE LA RENTRÉE

Faisant allusion à la situation actuelle de la société française, Mgr Podvin, déclare : " Il y a une grave crise de confiance dont personne ne doit se réjouir, car elle est très grave, pour les personnes, pour les populations, pour les institutions.

" Nous avons besoin d'une cohésion, d'une stabilité dans le pays, a déclaré le porte-parole de la Conférence des évêques de France. "Je pense aux plus éprouvés, qui savent bien que les questions de rentrée sont extrêmement préoccupantes.

" J'en citerai trois : le chômage, qui est vraiment quelque chose qui fait de très grands ravages. Si l'on n'a pas de raison sociale, on n'existe plus, on n'est plus reconnu.

" Il y a ensuite le dossier de la famille : la famille a besoin de repères, la famille est fragilisée. Des réformes sociétales très dangereuses ont déjà été votées et le seront peut-être. Nous devons être très vigilants là dessus.

" Et puis, il y a évidemment la situation internationale. Durant cet été, nous avons vu que nos frères d'Orient et d'Ukraine étaient très éprouvés." Pour le porte-parole de la conférence des évêques, "il ne faut surtout pas que les dossiers de la rentrée, qui sont évidemment préoccupants, nous démobilisent de l'attention à porter à nos frères d'Orient."

A cette question : " Comment, selon vous, rétablir un peu de dignité dans le paysage politique français ?" Mgr Podvin répond : " Cela choque beaucoup les personnes qui vivent humblement, et qui croient à juste titre que la fonction présidentielle doit être digne, grande. Le chef de l'Etat, c'est quelqu'un qui représente le pays. Lui et toute la classe politique sont affectés quand il y a de tels déballages, tous ces changements politiques, ces rumeurs dont l'été a été nourri.

" Ce n'est vraiment pas bon pour la vie politque, la vie démocratique. Ensuite, malheureusement, les extrêmes viennent se nourrir de cela. Il y a vraiment à souhaiter à ce que l'on réhabilite de toute urgence la qualité de la politique, sa dignité, sa noblesse.

" Il y a certainement à parler davantage de ceux qui font le bien. Ils sont beaucoup plus nombreux qu'on le croit. Ils agissent dans le monde politique, au service de la population, et c'est sans doute eux qu'il faut davantage montrer. Les évêques de France avaient écrit un article "Réhabiliter la politique" il y a quelques années. Je pense qu'il n'a pas perdu de son actualité. Le Saint Père a même cité ce texte qui venait de l'épiscopat français."

" L'Eglise n'a peut-être pas les réponses techniques, celles des partis politiques, ce n'est bien sûr pas son rôle. Mais elle peut susciter tout un état d'esprit. Elle peut ancrer une opinion dans un souci de cohésion, de réflexion. Les mouvements d'action catholique, de spiritualité, qui sont très proches des cadres et dirigeants chrétiens, peuvent jouer un rôle non négligeable.

" Il s'agit de susciter un état d'esprit d'entreprise, une confiance à retrouver, un esprit de créativité, de soutien, notamment des jeunes générations. Il y a dans notre pays un très grand nombre de jeunes qui créent. Il faut qu'on les soutienne fortement, avec aussi un accompagnement spirituel. Ce n'est pas qu'une question d'économie, mais aussi de spiritualité. (source : .CEF)


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