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du 10 au 13 septembre 2014 (semaine 37)
 

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13 septembre 2014 - Vietnam
CONTRE LES SANCTIONS LIÉES À LA LIMITATION DES NAISSANCES

Dans une lettre adressée aux autorités politiques locales et rendue publique le 10 septembre, huit prêtres estiment que les sanctions qui accompagnent la politique de limitation des naissances sont contraires aux droits de l’homme.

Au Vietnam, la politique de contrôle et de limitation des naissances est accompagnée de deux sanctions qui la rendent coercitive : une amende de 55 € est imposée aux couples ayant un troisième enfant et les autorités locales refusent d’enregistrer les naissances du 3e ou 4e enfant à l’état-civil.

Le 25 août dernier, huit prêtres du doyenné de Nhân Hoa (diocèse de Vinh) ont signé une lettre collective adressée aux autorités du district (Nghi Lôc). Au nom des 18.000 catholiques de la région, ils protestent contre la politique de contrôle des naissances en vigueur dans le district.

Ils dénoncent plus particulièrement les sanctions administratives frappant les familles qui engendrent plus de deux enfants. Beaucoup de familles du district, en effet, mettent au monde trois enfants et plus. Elles subissent, selon les prêtres, un traitement discriminatoire intolérable. Elles se voient obligées de payer une amende.Mais, ce qui est plus grave, c’est le refus par les autorités locales d’enregistrer les naissances du troisième enfant ou du quatrième enfant à l’état-civil qui pose problème.

Les prêtres qualifient l’attitude des autorités de manquement grave aux droits de l’homme et spécialement à la Convention internationale sur les droits des enfants, adoptée en 1989 par les Nations Unies, une convention à laquelle le Vietnam a souscrit, souligne la lettre collective.

La lettre des prêtres a reçu une réponse presque immédiate, le 30 août 2014. Le Comité populaire du district de Nghi Lôc a accusé réception de la protestation des prêtres et leur a fait savoir qu’il menait une enquête sur le problème avant de prendre une décision.

Cette réponse dilatoire a particulièrement déçu les auteurs de la protestation qui auraient voulu que les responsables politiques précisent dans leur réponse si la pratique démographique en vigueur dans le doyenné correspondait à une ligne politique officiellement prescrite. (source : Mepasie)


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