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13 septembre 2014 -
LE PAPE ET L'UNION EUROPÉENNE

Le Pape a accepté l’invitation du président du Parlement européen, Martin Schulz, à se rendre à Strasbourg le 25 novembre. Lors de ce déplacement, qui n’est qu'une visite au Parlement européen, il prendra la parole devant les députés européens.

« Cette décision de venir à Strasbourg avant toute autre visite individuelle dans un État membre de l’UE est en soi un signal fort », a réagi le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence des épiscopats de la Communauté européenne (Comece). « Le Pape marque ainsi son soutien et son encouragement à la poursuite du projet d’intégration et d’unité de l’Europe », poursuit l’archevêque de Munich : Il « reconnaît ainsi le caractère unique des institutions européennes dans la vie de notre continent ».

Préparée en toute discrétion durant le mois d’août, par l’entremise notamment du nonce apostolique à Bruxelles, Mgr Alain Lebeaupin, cette visite était loin d’être acquise. Plusieurs diplomates des pays de l’Union près le Saint-Siège jugeaient que ce pape non-Européen ne prêtait guère d’intérêt à une construction étrangère à sa culture latino-américaine.

« L’Europe, la confiance ou la méfiance dans l’Europe. Également l’euro, certains veulent retourner en arrière… Je ne comprends pas bien toutes ces choses », avait reconnu le Pape , interrogé au lendemain des élections européennes marquées par une vague populiste. Une attitude qui tranchait avec la préoccupation de ses deux prédécesseurs, Benoît XVI et Jean-Paul II, qui s’exprima devant les députés européens le 11 octobre 1988.

Le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a cependant fait remarquer que si ce déplacement à Strasbourg n’était pas un voyage en France, il n'est pas impossible cependant que le Pape fasse étape à la cathédrale de Strasbourg.

Des sources diplomatiques françaises assurent, qu'en toute logique, un accueil officiel sera réservé au Pape à son arrivée à Strasbourg. Il n’est pas certain en revanche que cet accueil soit effectué par le président de la République.

En 1988, Jean Paul II s’était rendu au Palais de l’Europe, où il avait prononcé un discours sur la construction européenne. Benoît XVI, durant son pontificat, avait été plusieurs fois invité à se rendre au siège du Parlement européen par ses différents présidents, Hans-Gert Pöttering puis Jerzy Buzek.

Martin Schulz est le président en exercice du Parlement européen depuis le 17 janvier 2012. Homme politique allemand, il est à la tête du groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates. (source : Radio-Vatican)

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