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du 14 au 17 septembre 2014 (semaine 38)
 

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17 septembre 2014 -
LES GUERRES SONT L'OMBRE DE CAÏN .

A l'occasion du premier centenaire de la Grande guerre, le Pape a célébré une messe au mémorial militaire italien de Redipuglia où reposent 14.550 soldats austro-hongrois "unis dans la mort comme dans la vie".

A l'homélie de la messe, reprenant la première lecture du jour qui rapporte le meurtre d'Abel, le Saint-Père a condamné l'indifférence face à la guerre: Admirant la beauté de ce paysage, a-t-il dit, en ces lieux oùdésormais des hommes et des femmes travaillent, où les enfants jouent et où les personnes âgées rêvent, je ne peux que dire: La guerre est une folie.

" Alors que Dieu dirige sa création, et que nous les hommes, nous sommes appelés à collaborer à son oeuvre, la guerre détruit.

" Elle détruit aussi ce que Dieu a créé de plus beau, l'être humain, à son image et à sa ressemblance.

" La guerre défigure tout, même le lien entre frères. La guerre est folle, son plan est la destruction, se développer en détruisant.

" La cupidité, l'intolérance, l'ambition du pouvoir sont certains des motifs qui poussent à décider la guerre, et ces motifs sont souvent justifiés par une idéologie. Mais d'abord il y a la passion, il y a une impulsion déformée.

" L'idéologie est également une justification. Et lorsqu'il n'y a pas d'idéologie, il y a la réponse de Caïn: Que m'importe? Suis-je le gardien de mon frère?

" Aujourd'hui comme hier, l'attitude de Caïn est exactement à l?opposé de ce que demande Jésus dans l?Evangile. Lui qui est présent dans le plus petit de ses frères, le Roi, le Juge du monde, il est l'affamé, l'assoiffé, l'étranger, le malade, le prisonnier.

" Celui qui prend soin de son frère entre dans la joie du Seigneur. Celui qui, en revanche, ne le fait pas, qui, par ses omissions dit : Que m'importe ! , reste dehors.

" Avec un coeur de fils, de frère, de père, je vous demande à tous, et pour nous tous, la conversion du coeur: Passons de ce Que m'importe ! aux larmes. Pour tous ceux qui sont tombés dans une hécatombe inutile, pour toutes les victimes de la folie de la guerre, en tout temps. Pleurer, l'humanité a besoin de pleurer, et c'est maintenant l'heure des larmes".

A la fin de la messe, après une prière à la mémoire des morts au combat et des victimes de la guerre, le Pape a reçu en cadeau le matricule de soldat de son grand-père, combattant italien lors de la Première guerre mondiale. Il a également reçu un autel de campagne portatif, dans une caisse en bois, utilisé pendant la guerre.

Puis, il a remis à chaque ordinaire militaire et aux autres évêques présents une lampe à huile qui sera allumée dans leurs diocèses respectifs lors des commémorations de la ‘Grande guerre’. (source : News.va.)

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