Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 18 au 20 septembre 2014 (semaine 38)
 

-
20 septembre 2014 -
ILS RAPPELLENT LA POSITION DE L'ÉGLISE AVANT LE SYNODE


Dans un livre, intitulé "Demeurer dans la Vérité du Christ", publié en plusieurs langues et qui entend puiser abondamment aux sources du christianisme, cinq cardinaux, menés par Mgr Müller, s'opposent à une ouverture sur les divorcés remariés.

Parmi les cinq cardinaux signataires qui s’expriment dans l’ouvrage,, figure donc le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Gerhard Ludwig Müller.

Mais aussi : Mgr Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, Mgr Walter Brandmüller, président émérite du Comité pontifical des sciences historiques, Mgr Carlo Caffarra, archevêque de Bologne et théologien proche du défunt pape Jean Paul II, ainsi que Mgr Velasio de Paolis, président émérite de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège.

L’objectif de ce groupe - qui ne se limite pas à ces cinq noms – semble bien de bloquer toutes possibilités d’évolution de l’Église sur le remariage. Comme s’ils voulaient immédiatement refermer la porte que le cardinal Walter Kasper avait à peine commencé à ouvrir.

Pour le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le divorce n’existe pas et un remariage constitue donc une infidélité chronique envers le premier partenaire.

Après une brève introduction, la première partie du livre est consacrée aux textes bibliques relatifs au divorce et au remariage, et la seconde partie est une étude de l'enseignement et de la pratique de l’Église primitive.

Dans aucun de ces deux domaines, biblique ou patristique, ces universitaires devenus cardinaux, ne trouvent des éléments en faveur du type de "tolérance" prônée par le cardinal Kasper pour les remariages civils suite à un divorce.

Ce livre examine également la pratique orientale orthodoxe de l'oikonomia (comprise comme une "miséricorde" impliquant une "tolérance") pour des cas de remariage après un divorce et dans le contexte de la question épineuse de la Communion eucharistique.

Il retrace l'histoire multiséculaire de la résistance catholique à cette convention, révélant de sérieuses difficultés théologiques et canoniques inhérentes à la pratique passée et actuelle de l’Église orthodoxe.

Ainsi donc, dans la seconde partie du livre, les auteurs argumentent en faveur du maintien du principe théologique et canonique du lien intrinsèque entre la doctrine catholique traditionnelle et la discipline sacramentelle concernant le mariage et la communion.

Les diverses études de ce livre conduisent à la conclusion que la fidélité éprouvée de l’Église à la vérité du mariage constitue la fondation irrévocable de sa réponse miséricordieuse et aimante à l'individu qui est civilement divorcé et remarié."

Pour l’Eglise, le sacrement du mariage est indissoluble et le divorce n’existe pas: un remariage constitue donc une infidélité chronique envers le premier partenaire. Mais qu'apporte en fait l'Église : et les théologiiens en discutent. Une bénédiction, et quelle bénédiction, ou bien la totalité ou la plénitude de la grâce sacramentelle que les époux se sont données par leur "oui" réciproque ? Et les théologiens se mettent à en discuter.

Le Pape François, tout en restant ferme sur la doctrine fondamentale, souhaite une approche pastorale, plus ouverte et réaliste.

« Quand l’amour échoue, car souvent il échoue, nous devons entendre la douleur de cet échec, accompagner les personnes […]. Ne condamnez pas», avait-il lancé en février.

Il a également donné le ton en choisissant le dimanche 14 septembre de marier 20 couples romains qui n’avaient pas tous respecté les instructions de l’Eglise: l’un avait vu leur premier mariage annulé, son épouse était fille mère, d’autres avaient cohabité avant le mariage

Robert Dodaro, éditeur de "Demeurer dans la vérité du Christ", et qui couvre les cinq cardinaux rédacteurs, estime dans l'introduction du livre que "Même s'il peut y avoir des transgressions occasionnelles, elles ne peuvent être des modèles à suivre». (source : FPIC)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil