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du 9 au 11 octobre 2014 (semaine 41)
 

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11 octobre 2014 - Synode
LA SIXIÈME "CONGRÉGATION" GÉNÉRALE

Cette session, dans son débat général, a abordé diverses situations comme celle des unions entre personnes de même sexe, rappelant que, étant une maison de famille, l'Eglise devait offrir un accompagnement à tous.

Rassemblant familles en bonne santé et familles en crise, l'Eglise ne peut être indifférente dans son chemin de sanctification aux faiblesses de ses membres, y compris aux personnes en situation pastorale délicate. Elle doit aider le plus faible.

La procédure relative aux nullités matrimoniales a besoin d'être allégée, et d'être accompagnée de la présence de laïcs dans les tribunaux ecclésiastiques. Ceci dit, il faut éviter la superficialité et garantir le respect de la vérité et des droits de chacune des parties.

Si le procès canonique n'est pas contraire à la charité pastorale, la pastorale judiciaire doit éviter toute culpabilisation et traiter chaque cas avec équilibre.

Toujours à propos des procédures en nullité, on a réfléchi à l'hypothèse d'un recours administratif qui ne se substituerait pas au recours judiciaire mais en serait un complément en fonction d'une décision épiscopale. Les divorcés remariés doivent être traités avec respect parce qu'ils se trouvent souvent dans des situations précaires et douloureuses, et cherchent à retisser une vie ecclésiale.

Ils ont besoin d'une pastorale de miséricorde et non de répression.

Si la polygamie est en recul, à cause de la décroissance du monde rural et à l'accroissement de l'urbanisation, on doit tenir compte des polygames convertis au catholicisme, et qui désirent recevoir les sacrement. Pour cette catégorie des mesures pastorales s'imposent.

Par ailleurs, il convient de mieux préparer les candidats au mariage, en insistant en particulier sur l'aspect sacramental du lien conjugal et une mission éducative qui ne se limite pas à un discours moraliste portant à un analphabétisme religieux. Le parcours matrimonial doit tendre au développement de la personne.

L'heure de débat libre a servi à la présentation d'expériences personnelles mais aussi de modèles appliqués à la pastorale des divorcés remariés, passant par des groupes d'écoute. Il convient ici d'éviter les formules du type "état permanent de péché", et s'expliquer que la non-admission à la communion n'élimine pas automatiquement la grâce du Christ.

Cette non-admission découle de la permanence du lien sacramental antérieur et indissoluble. On a avancé à ce propos l'hypothèse de la communion spirituelle, qui montre en tout cas les limites comme la difficulté de nouvelles solutions.

Dans la pastorale des homosexuels aussi, l'écoute doit être fondamentale, notamment au moyen de groupes.

Il a enfin été question de fidèles qui passent à une autre confession chrétienne, et vice-versa, avec toutes les difficultés découlant des mariages inter-confessionnels, la question de leur validité, notamment parce que le divorce est prévu dans les Eglises orthodoxes. Certains intervenants ont noté la grande évolution de la problématique de la famille chrétienne depuis le Synode ordinaire qui lui fut consacré en 1980, y compris en matière de culture juridique. L'Eglise doit tenir compte de cette évolution internationale, qui se doit d'être sujet de débats dans les universités et autres institutions culturelles. (source
: VIS)

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