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du 12 au 15 octobre 2014 (semaine 42)
 

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15 octobre 2014 - Kenya
A CAUSE DES DOUTES CONCERNANT CES VACCINATIONS

Craignant une campagne cachée de stérilisation des femmes et de contrôle de la croissance de la population, à large échelle, l’Eglise catholique s’oppose à une campagne de vaccination contre le tétanos.

Cette campagne contre le tetanos concernait lzq femmes âgées de 19 à 49 ans, et devait débuter à mi-octobre dans 60 districts à haut risque, de 16 comtés du nord du Kenya, où des cas de décès maternels et néonatals sont extrêmement élevés.

Par un communiqué de la Conférence épiscopale (KEC) , daté du 7 octobre 2014, l’Eglise catholique demande que le gouvernement fournisse des informations suffisantes au public, afin d’éviter la désinformation, soulignant que la dignité humaine doit être une priorité.

Lors d’une conférence de presse au Centre pastoral Saint-Patrick, à Kabula, dans le comté de Bungoma, le président de la Commission santé de la KEC, Mgr Paul Kariuki Njiru, et son adjoint, Mgr Joseph Mbatia, ont déploré que le ministère de la santé aie lancé cette campagne sans coordination et sans concertation avec les instituts de santé catholiques.

La commission de santé catholique entend obtenir des réponses sur des questions précises: Y a-t-il une épidémie de tétanos au Kenya? Si tel est le cas, pourquoi n'a-t-elle pas été déclarée? Pourquoi la campagne cible-t-elle seulement les femmes de 14 à 49 ans ? Pourquoi la campagne laisse-t-elle de côté les enfants, les garçons et les hommes, même si ces catégories sont aussi exposées au tétanos ? Au milieu de tant de maladies mortelles au Kenya, pourquoi le tétanos a-t-il eu la priorité?
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Selon la commission épiscopale, le vaccin utilisé peut provoquer la stérilité lorsqu'il est injecté à une femme non enceinte. C'est pourquoi elle s'interroge sur une volonté cachée de stérilisation des femmes à large échelle. Une solution qui, selon elle, aurait déjà été utilisée par les partenaires occidentaux aux Philippines, au Nicaragua et au Mexique.

Le ministère de la Santé entend jouer l’apaisement. Le Directeur des services médicaux, le Dr Nicholas Muraguri, a rejeté les suspicions de l’Eglise, soulignant que ses craintes n'étaient pas fondées, du fait que le vaccin est «le même que celui habituellement donné aux femmes enceintes, lors des visites prénatales dans les établissements catholiques, dans l'ensemble du pays». «Nous avons toujours collaboré avec l'Eglise et nous ne prévoyons pas de problèmes avec elle», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le chef des vaccins et services de vaccination du ministère de la Santé, Ephantus Maree, a annoncé qu'une rencontre se tiendrait le 14 octobre, avec les dirigeants de l'Eglise catholique pour expliquer l'importance du vaccin. «Nous abordons toujours l'Eglise avant les campagnes de vaccination, car elle est partie prenante », a-t-il souligné. (source
: Apic)

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