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du 16 au 18 octobre 2014 (semaine 42)
 

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18 octobre 2014 - Cameroun
DEVANT LES OFFENSIVES DE BOKO HARAM

Le président camerounais Paul Biya a promis lundi 13 octobre que : « Le gouvernement camerounais vous donne l'assurance qu'il va continuer sans relâche à combattre Boko Haram jusqu'à son éradication totale ».

Le groupe armé islamiste nigérian est soupçonné d'être à l'origine de la capture de 27 otages chinois et camerounais libérés au cours du précédent week-end. Le président s'est exprimé lors d'une réception de ces ex-otages au palais présidentiel, à Yaoundé.

« Ce jour est un jour de joie, une joie qui n'a d'égale que l'angoisse et l'inquiétude qui nous étreignaient pendant toute votre détention », leur a lancé Paul Biya, qui ne prend que rarement la parole. Il n'a fourni aucune indication sur les circonstances de leur libération. Cependant, une source sécuritaire indique que le Cameroun a versé une rançon et libéré une vingtaine d'islamistes détenus dans le pays en échange de la libération des 27 captifs.

A Pékin, le ministère chinois des Affaires étrangères s'est refusé lundi à tout commentaire à ce sujet. « Je n'ai pas d'information pertinente à apporter », a dit à la presse son porte-parole Hong Lei, remerciant « les efforts faits par les différentes parties pour obtenir la libération de ces ouvriers ».

Dans la nuit du 16 au 17 mai, des hommes armés avaient attaqué un campement d'ouvriers chinois à Waza, où se trouve un parc naturel connu pour la richesse de sa faune, avant de tuer un militaire camerounais et d'enlever les dix Chinois. Puis, le 27 juillet, deux attaques simultanées avaient visé la résidence locale du vice-Premier ministre chargé des relations avec le Parlement Amadou Ali, dont l'épouse avait été enlevée, et le palais du sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, qui avait lui aussi été kidnappé avec son épouse et leurs six enfants.

Le groupe islamiste mène depuis 2009 une insurrection armée dans le nord du Nigeria et y a proclamé l'établissement d'un « califat » dans les zones qu'il contrôle. Le conflit l'opposant aux forces de sécurité nigérianes a fait en cinq ans plus de 10.000 morts et plus de 700.000 déplacés.

Des milliers de Nigérians craignant les exactions de Boko Haram ont notamment fui dans l'extrême-nord du Cameroun, tandis que plusieurs milliers de Camerounais des villages frontaliers sont partis vers l'intérieur du pays.

Rappelons que depuis six mois après, 219 lycéennes nigérianes sont toujours otages de Boko Haram. Selon certaines informations parvenues le 17 octobre, leur libération pourrait intervenir prochainement. (source
: AP)

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