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du 16 au 18 octobre 2014 (semaine 42)
 

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18 octobre 2014 - Synode
FALLAIT-IL PUBLIER OU NON CETTE RELATION A MI-PARCOURS

Au lendemain de la publication de la ‘Relatio post disceptationem’, le rapport à mi-parcours du Synode des évêques, plusieurs Pères synodaux ont semblé partagés sur l’opportunité ou non de rendre public un tel document.

Certains jugent que ce document ne devait pas être publié lorsque d’autres préfèrent insister pour dire que le débat est loin d’être clos et qu’un autre synode aura lieu en octobre 2015.

“Ce document n’aurait pas du être publié et aurait dû rester interne“, confie le président de la Conférence épiscopale colombienne, Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, pour qui ce texte est par définition “une sorte de document martyr, destiné à être coupé et corrigé“. “Même si l’on a toujours fait ainsi, poursuit l’archevêque colombien, les responsables du synode ne se sont peut-être pas aperçu qu’il y avait cette fois trop de choses qu’il ne fallait pas publier“.

Interpellé le cardinal Mauro Piacenza, préfère ne pas répondre et, d’un geste de la main, fait comprendre qu’il ne partage pas certaines ouvertures de ce document. IL reconnaît en outre dans une métaphore que la responsabilité des journalistes est toute relative quant aux échos extérieurs du synode : “Chacun boit l’eau de la source, cela dépend donc de la façon dont sort l’eau“.

De son côté, le cardinal autrichien Christoph Schönborn tempère et confie que seuls “certains“ Pères synodaux ne se retrouvent pas dans le texte de la ’Relatio post disceptationem’. L’archevêque de Vienne répète que sa publication est une tradition mais reconnaît que le thème est plus brûlant cette fois-ci. Le contenu de ce texte, dit-il encore, «va faire l’objet d’un débat intense et ce n’est pas la fin du parcours car nous poursuivront l’an prochain“.

“Ce document est le résumé de ce que nous avons dit et il n’est pas définitif“, confie à son tour le père Adolfo Nicolás, supérieur général de la Compagnie de Jésus. “Je ne crois pas que ce soit une erreur de l’avoir publié“, dit encore le père jésuite espagnol, assurant que la procédure de dialogue de ce synode se poursuivra jusqu’à l’an prochain.

Il n’y a ni tensions ni nouveautés au synode, selon le président de la Conférence épiscopale rwandaise. “Nous abordons des problèmes très sérieux qui sont peut être culturellement compris de façon différente par l’Occident et l’Afrique, mais la doctrine est la même, c’est celle de l’Eglise“, explique Mgr Smaragde Mbonyintege. L’évêque rwandais assure par ailleurs que l’ouverture aux homosexuels ou aux divorcés remariés est une attitude habituelle dans l’Eglise.

"Indigne, honteuse et complètement erronée". C’est ainsi que le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, aurait défini la Relatio post disceptationem du Synode en intervenant dans l’un des groupes de travail de l'assemblée en cours, le 14 octobre, information émanant du site internet du quotidien italien La Repubblica, le 15 octobre 2014.

Depuis le début des travaux, le cardinal Müller, l’un des représentants d’une ligne moins encline aux ouvertures pastorales proposées par certains, n’a pas hésité à critiquer dans la presse le fonctionnement de ce synode. Il a notamment déclaré qu’il y avait une certaine "contradiction" à ne pas publier le texte des interventions des Pères synodaux.

De nombreuses clarifications ont également été demandées, notamment sur les passages de la Relatio post disceptationem évoquant le concubinage et les homosexuels.

Selon Mgr Rino Fisichella, les Pères synodaux souhaiteraient ainsi, d’une manière générale, "que le document final fasse plus émerger la beauté de la famille chrétienne". (source :
AFP)

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