Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 octobre 2014 (semaine 43)
 

-
22 octobre 2014 - Centrafrique
POUR COMPRENDRE LES RACINES DE LA VIOLENCE

Une délégation d’intellectuels et responsables religieux français se rend aujourd’hui à Bangui, la capitale, pour trois jours de rencontres et d’échanges à huis clos avec des personnalités locales, pour tenter de comprendre les maux de ce pays.

« Comprendre les racines de la violence extrême » qui sévit depuis des mois en Centrafrique, ce qu’elle dit de la société de ce pays. Libérer la parole des intellectuels centrafricains sur ce sujet difficile. C’est avec ces objectifs, mais « en toute humilité », qu’une petite délégation d’intellectuels et religieux français a quitté Paris pour Bangui pour trois jours de rencontres intensives avec des personnalités locales d'un pays en proie à la plus grande violence depuis des mois, mais aussi afin de témoigner de leur soutien aux Centrafricains.

Le pasteur Jean-Arnold de Clermont, vice-président de l’Observatoire Pharos du pluralisme des cultures et des religions, et Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de "Pax Christi France", ont convaincu le juriste Antoine Garapon, l’historien Jacques Sémelin, mais aussi l’imam de Bordeaux Tareq Oubrou de se joindre à eux. Françoise Parmentier, présidente de l’association d’intellectuels chrétiens "Confrontations", a rejoint le projet, avec le souci, dit-elle, de « se mettre à l’écoute des femmes » et de la manière spécifique dont elles « vivent cette violence ».

Cinq tables rondes étaient prévues, réunissant chaque fois de 30 à 40 personnalités : à l’université de Bangui, au grand séminaire catholique, à la faculté de théologie protestante, avec des responsables musulmans, et enfin à l’Alliance française. À chaque fois, elles se tiendront à huis clos, pour favoriser la qualité et la liberté des échanges.

« Nous sentons bien que la crise centrafricaine n’est pas seulement politique, économique – même si elle l’est – et qu’elle a aussi des racines profondément culturelles, religieuses : comment aurait-elle trouvé sinon un tel soutien dans les populations ? » s’interroge Jean-Arnold de Clermont. Pour cela, une seule solution à ses yeux : « Donner la parole aux intellectuels centrafricains eux-mêmes. »

L’initiative se situe dans le droit fil de l’ « Appel à la solidarité » lancé en 2008 par l’association Pax Christi en faveur des chrétiens d’Irak. Il avait abouti à la création de l’Observatoire Pharos, structure professionnelle d’information au service du pluralisme des cultures et des religions, présidé par la juriste Mireille Delmas-Marty.

« Depuis 2008, nous avions le souci d’élargir notre vigilance et notre engagement par rapport à la situation de toutes les minorités au-delà des seuls chrétiens, et à la montée des violences, en regardant aussi ailleurs qu’au Moyen-Orient ». (source : Pharos)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil