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du 19 au 22 octobre 2014 (semaine 43)
 

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22 octobre 2014 - Jordanie
LES PAYS OCCIDENTAUX ET LA PRÉSENCE CHRÉTIENNE

Pour Mgr Maroun Lahham, du patriarcat latin de Jérusalem, en accueillant de manière privilégiée les réfugiés chrétiens d’Irak ou de Syrie, les pays occidentaux risquent de contribuer à l’éradication de la présence chrétienne au Proche Orient.

Parmi les centaines de milliers de réfugiés irakiens ayant fui devant l’offensive des djihadistes sur Mossoul et la plaine de Ninive quelque 3
.000 chrétiens ont déjà trouvé refuge en Jordanie. Un millier d’autres devraient arriver dans les prochains jours, a confirmé Mgr Maroun Lahham.

Une grande partie des réfugiés chrétiens, en majorité catholiques, sont répartis dans dix paroisses latines, gréco-catholiques, syro-catholiques et arméniennes. 2.000 réfugiés reçoivent une assistance directe de "Caritas Jordanie" alors que les autres bénéficient du soutien d’un réseau d’associations humanitaires et d’œuvres d’entraide tant locales qu’internationales.

Outre l’aide nécessaire aux besoins primaires de survie, les familles de réfugiés cherchent également à obtenir l’inscription de leurs enfants dans les écoles et les étudiants demandent à pouvoir suivre les cours et passer leurs examens dans les universités du Royaume hachémite.

«Deux caractéristiques unissent la très grande majorité des réfugiés chrétiens, affirme Mgr Lahham. Aucun d’eux ne veut retourner en Irak et tous cherchent à obtenir un visa pour l’Australie ou pour l’Amérique. En ce sens, les choix des ambassades et des chancelleries occidentales risquent, à leur manière, de contribuer lourdement à l’éradication de la présence chrétienne au Proche Orient.»

Mgr Lahham reconnaît que tout chrétien doit décider en conscience ce qu’il doit faire et comment envisager son avenir et celui de sa famille. «Mais si les portes de l’accueil dans des pays d’Occident s’ouvrent grand devant les chrétiens, de manière privilégiée par rapport au reste de la population arabe, cela finira par provoquer le départ de ceux-là même qui pourraient rester.

De la sorte, tous les discours sur la nécessité de protéger les communautés chrétiennes enracinées depuis des millénaires au Proche Orient prennent une allure de moquerie», conclut-il. (source :
LPJ et Fides)

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