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du 19 au 22 octobre 2014 (semaine 43)
 

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22 octobre 2014 -
LE CARDINAL PAROLIN ET LES DIRIGEANTS MUSULMANS

Devant près de 90 cardinaux et patriarches orientaux, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Parolin, a appellé les dirigeants musulmans à désavouer « l’État islamique ».

« Une responsabilité particulière incombe aux dirigeants musulmans non seulement pour désavouer la prétention de se nommer l’État islamique et de former un califat, mais aussi pour condamner plus généralement le meurtre de l’autre pour raisons religieuses » , a fait valoir hier le secrétaire d’État du Saint-Siège, en référence à Daech.

Il a également a passé en revue la situation des pays du Moyen-Orient, demandant un plus ample dialogue avec l’islam, au-delà des élites. Il s’est aussi inquiété du trafic d’armes dans la région, pressant la communauté internationale de ne plus en être complice.

Revenant sur les travaux des nonces apostoliques en poste au Moyen-Orient réunis au Vatican début octobre, le chef de la diplomatie vaticane a évoqué les violations et les abus commis par le soi-disant Etat islamique. “La communauté internationale, à travers les Nations unies et leurs structures en charge de telles urgences, a-t-il affirmé, devra agir pour prévenir de nouveaux et éventuels génocides, ainsi que pour assister les nombreux réfugiés“.

Le cardinal Parolin a souhaité que les Etats de la région soient associés dans les actions à entreprendre avec l’ONU. S’il a jugé qu’il était toujours licite d’arrêter l’agresseur injuste, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a rappelé qu’il convenait de le faire dans le respect du droit international et que l’on ne peut confier la solution de ce problème à la seule réponse militaire.

Pour le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, “l’expérience a montré que le choix de la guerre, au lieu du dialogue et de la négociation, multiplie la souffrance de toute la population du Moyen-Orient“. Et le cardinal Parolin d’inviter à déposer les armes et à dialoguer avec urgence en Syrie et en Irak, comme dans le reste du Moyen-Orient.

Sur le terrain, il a conseillé que l’Eglise au Moyen-Orient favorise le dialogue interreligieux, véritable antidote au fondamentalisme. Sur le cas concret de l’Etat islamique, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a évoqué la responsabilité particulière des chefs musulmans pour désavouer la prétention de s’appeler ‘Etat islamique’ et de former un califat, mais aussi pour condamner de façon plus générale le meurtre d’autrui pour
s religieuses.

Le cardinal Parolin a par ailleurs déploré que, dans de nombreux pays à majorité musulmane, il existe un lien inséparable entre religion et politique. Ce lien, a relevé le ‘numéro deux’ du Vatican, “rend difficile la vie des minorités non musulmanes, et en particulier les chrétiens“. Dès lors, il a souhaité que puisse mûrir l’idée d’une distinction entre ces deux domaines dans le monde musulman.

Quant au “prétendu Etat islamique“, a encore affirmé le cardinal Pietro Parolin, il s’agit aussi de prêter attention aux sources qui soutiennent ses activités terroristes à travers un appui politique plus ou moins clair, ainsi que par le commerce illégal du pétrole et la fourniture d’armes et de technologies.

Dans son discours, le cardinal Parolin a également encouragé la communauté internationale et ses structures humanitaires à réagir avec générosité face à cette tragédie en fournissant de la nourriture, de l’eau, des maisons, de l’éducation pour les jeunes et une aide médicale aux réfugiés. L’Eglise, quant à elle, peut contribuer à travers les Caritas locales, a assuré le cardinal, épaulées par diverses agences caritatives catholiques qui aident non seulement les chrétiens, mais aussi tous ceux qui souffrent. (source :
Apic)

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