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25 octobre 2014 - France
L'AMPLEUR DE LA PERSÉCUTION ANTI-CHRÉTIENNE

Plus de 800 pages, 70 témoignages, des reportages et des analyses d’experts de 17 nationalités, chrétiens ou non: l’ouvrage, imposant et ambitieux, s’intitule "Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde".

Paru ce 23 octobre, aux éditions XO, il sera bientôt traduit en italien, indique Radio Vatican. Il est dirigé par trois personnalités aux profils différents: Mgr Jean-Michel Di Falco, le frère dominicain Timothy Radcliffe et l’historien Andrea Riccardi, fondateur de la communauté Sant’Egidio.

150 à 200 millions de chrétiens sont discriminés ou persécutés à travers la planète. Derrière ce sobre constat, l’ouvrage souhaite mettre en lumière des témoignages et des éclairages qui vont au-delà de la simple question de la liberté religieuse, mais rappelle que cette hostilité, voire cette haine, peut compromettre toute une civilisation.

Le christianisme est « la religion la plus persécutée au monde » et les fidèles sont empêchés de vivre leur foi, selon cet ouvrage collectif qui veille à ne pas tomber dans la caricature « Allah contre Jésus ». Les chrétiens sont numériquement les plus persécutés, notamment parce qu'ils sont la principale communauté religieuse avec 2,3 milliards de croyants.

Le Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde est « dépourvu de la moindre intention apologétique ou polémique » et vise seulement à « souligner l'ampleur du phénomène », écrit l'Italien Andrea Riccardi, fondateur de la communauté Sant'Egidio très engagée en faveur de la paix dans le monde.

Codirecteur de cet ouvrage de 800 pages - avec l'évêque de Gap Jean-Michel Di Falco et le dominicain britannique Timothy Radcliffe -, il estime que les persécutions contre les chrétiens sont méconnues à cause du « sentiment de culpabilité » lié aux violences commises au nom de la chrétienté dans l'Histoire.

Mais, aujourd'hui, « nous avons le devoir de parler, de nous insurger », juge Mgr Di Falco, citant un membre de la Curie qui, en 2013, avait évoqué « 100 à 150 millions d'âmes » chrétiennes persécutées dans le monde.

Dans une interview parue le 24 octobre dans la Tribune de Genève, il explique que si l'accent est mis sur la persécution des chrétiens, ce livre n'est pas pour autant "une revendication à l'exclusivité". "Nous ne sommes pas les seules et uniques populations qui souffrent", précise l'évêque de Gap.

"Si un livre comme celui-ci peut permettre la prise de conscience d’un certain nombre de personnes, ce sera un plus. Nous sommes dans une situation d’hommes qui, entre eux, se comportent comme des loups. La plupart des malheurs auxquels ils sont confrontés sont liés à d'autres actes humainsCar ce n’est pas Dieu qui fait la guerre. Les souffrances que nous nous infligeons les uns les autres viennent de la désunion humaine". (source : Apic)

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