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du 23 au 25 octobre 2014 (semaine 43)
 

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25 octobre 2014 - France
LA FIN DE LA VIE ET UNE CULTURE PALLIATIVE

La Conférence des évêques de France a lancé jeudi 23 octobre un groupe de travail sur la fin de vie afin de promouvoir une « culture palliative ». Pour « permettre le dialogue », un blog va recueillir des réflexions sur le sujet.

Hasard du calendrier, c’est à l’heure où le Conseil consultatif national d’éthique rendait jeudi 23 octobre son rapport sur la fin de vie que la Conférence des évêques de France (CEF) lançait son groupe de travail sur le sujet.

« Ce groupe signifie que l’Église prend au sérieux ce sujet », expliquait ce jeudi 23 octobre Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président de ce groupe de travail. Celui-ci fonctionnera « dans un esprit de dialogue plus que de débat » pour « rechercher ensemble ce qui est le plus vrai possible ».

Le groupe, constitué d’évêques, de spécialistes d’éthique biomédicale et de soignants, devrait publier dans les mois qui viennent le fruit de ses recherches, à destination des responsables dans les diocèses mais aussi des députés et des sénateurs.

Pour « permettre le dialogue » autour de ce thème, la CEF ouvre un blog sur le modèle de celui qui avait été réalisé autour des états généraux de la bioéthique, qui « avait touché bien au-delà de l’Église », rappelle Jean Matos, chargé de l’animation de ce blog.

Consultant et formateur en éthique médicale et en éducation affective, relationnelle et sexuelle, il est reconnu pour ses interventions dans le domaine de la bioéthique, de l'éthique médicale et de l'éducation affective, relationnelle et sexuelle auprès d'entités ecclésiales ou privées (cliniques, laboratoires, etc.)

« Le dialogue doit permettre que grandisse la confiance, explique Mgr d’Ornellas. Or, n’y a pas de médecine sans confiance. Il me semble que la loi Leonetti promeut cette confiance. » Partant de ce constat, l’archevêque de Rennes appelle à « améliorer et mieux faire connaître la loi de 2005 » et souhaite « promouvoir une culture palliative, c’est-à-dire une culture du ’’prendre soin’’ global de la personne ».

« Il faut que cela devienne un bien commun de la société, insiste-t-il. Les personnes doivent être en confiance vis-à-vis de l’acte médical qui les accompagnera, en sachant qu’il n’y aura pas d’acharnement thérapeutique, que toute décision sera collégiale.

« Le blog est hébergé par la CEF, mais les points de vue exprimés n’engagent que leurs auteurs », souligne Jean Matos. Ceci pour permettre une pluralité d’opinion « nourrissant le dialogue. »

« Renforcer le droit individuel à choisir sa mort constitue une dérive dangereuse », rappelait récemment Mgr Georges Pontier, président de la CEF, en présentant le groupe de travail.

« La société donne une meilleure image d’elle-même quand elle offre des perspectives de solidarité plutôt que de laisser les malades décider, seuls, dans la détresse ». (source :
CEF)

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