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du 25 au 29 octobre 2014 (semaine 44)
 

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29 octobre 2014 -

LE PAPE S'ADRESSE À L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Le 27 octobre, le Pape s'est rendu à l'Académie pontificale des sciences, à l'occasion de son assemblée plénière et de l'inauguration d'un buste de Benoît XVI, qu'il a défini "un grand Pape" .

" Grand par la force et la pénétration de son intelligence, grand par son importante contribution à la théologie, à son grand amour pour l'Eglise et les hommes, grand par sa vertu et sa religiosité".

Le Pape François a aussi rappelé que Benoît XVI avait été le premier à inviter un président de cette académie à participer au Synode sur la nouvelle évangélisation, "conscient de l'importance de la science dans la culture moderne". S'il n'a pas souhaité entrer dans le sujet actuellement traité par l'Académie, l'évolution du concept de nature, il a voulu rappeler que Dieu et le Christ cheminent avec nous et qu'ils sont présents aussi dans la nature.

" Quand nous lisons dans la Genèse le récit de la Création, nous risquons d'imaginer Dieu comme un magicien, avec sa baguette magique faisant apparaître toutes les choses. Mais il n'en est pas ainsi. Il a créé les êtres et les a laissés se développer selon les lois internes qu'il a donné à chacun, pour qu'ils se développent, pour qu'ils arrivent à leur plénitude. Il a donné l'autonomie aux êtres de l'univers en même temps qu'il les a assurés de sa présence continue, donnant vie à toute réalité.

" C'est ainsi que la création s'est poursuivie pendant des siècles et des siècles, des millénaires et des millénaires, jusqu'à ce qu'elle devienne celle que nous connaissons aujourd'hui, justement parce que Dieu n'est pas un démiurge ou un magicien, mais le Créateur qui donne vie à toutes les espèces.

" Le début du monde n'est pas l'oeuvre du chaos qui doit à un autre son origine mais dérive directement d'un principe suprême qui crée par amour. Le Big Bang que l'on met aujourd'hui à l'origine du monde ne contredit pas l'intervention du Créateur divin mais l'exige.

" Et il dit à l'homme de donner un nom à toutes les choses et de continuer dans le cours de l'histoire. Il le rend responsable de la création, pour qu'il domine aussi la création, pour qu'il la développe et ainsi jusqu'à la fin des temps. C'est pourquoi, le scientifique et surtout le scientifique chrétien doit s'interroger sur l'avenir de l'humanité et de la terre et, comme être libre et responsable, participer à sa préparation, sa préservation, en éliminer les risques de l'environnement naturel et humain.

" Mais en même temps, le scientifique doit être mû par la confiance que la nature recèle, dans ses mécanismes évolutifs, des potentialités qui touchent à l'intelligence et à la liberté de découvrir et d'agir pour arriver au développement qui est dans le dessein du Créateur.

" Alors, bien que limitée, l'action de l'homme participe de la puissance de Dieu et est en mesure de construire un monde adapté à sa double vie corporelle et spirituelle, un monde humain pour tous les êtres humains et non pour un groupe ou une classe de privilégiés. Cette espérance et confiance en Dieu, Auteur de la nature et dans la capacité de l'esprit humain, sont en mesure de donner au chercheur une énergie nouvelle et une profonde sérénité.

" Mais il est aussi vrai que l'action de l'homme, quand sa liberté devient autonomie, qui n'est pas liberté mais autonomie, détruit le créé et l'homme prend la place du Créateur. Cela est un grave péché contre Dieu Créateur". (source : VIS)


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