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du 30 octobre au 2 novembre 2014 (semaine 44)
 

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2 novembre 2014 - Philippines
LA PEINE DE MORT ET LA JUSTICE RÉPARATRICE

Les évêques philippins s’opposent au rétablissement de la peine de mort abolie en 2006 dans l’archipel. Ils le réaffirment dans un message publié à l’occasion de la Semaine annuelle de sensibilisation à l’univers carcéral.

Face à la hausse de la criminalité et à la suite de meurtres particulièrement atroces qui ont défrayé la chronique, les appels à la réintroduction de la peine capitale se multiplient aux Philippines. Des organisations militent en faveur d’une législation pénale "plus dissuasive", indique Radio Vatican.

Dans un message, la Commission épiscopale pour la pastorale des prisons rappelle que de nombreux innocents ont été exécutés dans le passé, elle souligne que militer contre la peine de mort ne veut pas dire vouloir laisser les criminels en liberté.

Or, ôter la vie à une personne condamnée et placée dans l’impossibilité de nuire est un exemple déplorable que l’on offre aux nouvelles générations: comme si la vie était un bien disponible équivalent à un gadget.

Qui plus est, souligne encore l’épiscopat des Philippines, la peine de mort n’a jamais découragé le crime. L’Église plaide donc en faveur d’une justice réparatrice capable de soigner les blessures, réconcilier les victimes avec leur agresseur, et de veiller à la réhabilitation des prisonniers.

Les Philippines sont l’un des rares pays d’Asie à avoir aboli la peine capitale malgré l’opposition d’une partie de l’opinion publique. Et c’est précisément à Manille, la capitale, que la communauté catholique romaine Sant’Egidio a organisé ces jours-ci une conférence internationale visant à obtenir un moratoire sur la peine de mort en Asie, avec la participation de plusieurs ministres de la justice, fonctionnaires publics, militants des droits de l’homme et représentants religieux.

Des cinq continents, l'Asie détient toujours le triste record du plus grand nombre d'exécutions signalées – la Chine, Singapour et le Viêt-Nam se distinguant tout particulièrement dans ce domaine. Pékin entretient le secret le plus total à ce sujet, mais Amnesty international estime que le nombre d’exécutions est plus important que dans tout le reste du monde. Les Maldives ont rétabli la peine de mort en avril dernier y compris pour les mineurs. (source
: Radio-Vatican)

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