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du 30 octobre au 2 novembre 2014 (semaine 44)
 

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2 novembre 2014 -
LA RELIGION INTERDITE AUX JEUNES SCOLAIRES

La
religion est interdite aux mineurs du Xinjiang, à l'école et à la maison, dans cette région chinoise du nord-ouest, de tradition musulmane en proie à une agitation meurtrière depuis des mois.

Les autorités ont décidé de s'employer à décourager la pratique religieuse dans les foyers, a annoncé le 29 octobre la presse officielle. Les chefs d'établissement de plus de 2.000 jardins d'enfants, écoles primaires et secondaires de Kachgar ont été réunis par les autorités qui leur ont fait signer un engagement à « défendre l'école contre l'infiltration de la religion », selon le quotidien anglophone Global Times, proche du Parti communiste chinois (PCC).

Les membres du PCC, les enseignants et les mineurs de moins de 18 ans, « ne doivent pas pratiquer la religion, que ce soit à l'école ou chez eux », ajoute le journal sans évoquer explicitement l'islam et citant une responsable du Bureau de l'éducation de Kachgar, deuxième ville du Xinjiang après la capitale Urumqi. Les mineurs sont par ailleurs interdits d'accès dans les mosquées de la région.

Le Xinjiang compte plus d'une dizaine de millions de musulmans, la grande majorité appartenant à l'ethnie turcophone des Ouighours, dont une frange radicalisée, d'inspiration islamiste et indépendantiste, en relation avec les Ouighours du Kazakhstan voisin, s'oppose violemment à la tutelle chinoise. Attentats et ripostes des forces de sécurité chinoises sont monnaie courante. Plus de 25 personnes ont été condamnées ces derniers mois à la peine capitale

Pékin attribue l'origine des violences « terroristes » et « séparatistes » à la propagande religieuse diffusée depuis l'étranger par la mouvance djihadiste. Les organisations de défense des droits de l'Homme et le Congrès mondial ouïghour, organisation d'exilés, accusent les autorités communistes de fouler du pied les droits et la culture des minorités dans la région, tout en pratiquant une répression à grande échelle.

Le Bureau de l'éducation de Kachgar entend combattre l'extrémisme en réglementant aussi la tenue vestimentaire des écoliers, selon le responsable cité par le journal. Il s'inquiète également des écoliers qui ne montrent aucun signe religieux distinctif à l'école, mais étudieraient la religion chez eux sous la direction de leurs parents. (source
: AFP)

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