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du 3 au 5 novembre 2014 (semaine 45)
 

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5 novembre 2014 -
SOUS LE SIGNE DE L'OECUMÉNISME


Une nomination, un colloque international, un projet éditorial grandiose, trois réalités autour de Enzo Bianchi, le véritable guide de "l’école de Bologne" et toutes les trois placées sous le signe d'une évolution de l’œcuménisme.

La nomination, qui a été décidée par le pape François le 22 juillet dernier, est celle du fondateur et prieur du monastère interconfessionnel de Bose, le frère Enzo Bianchi, qui devient ainsi consulteur du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.

Enzo Bianchi âgé de 71 ans, est né en Piémont et il y vit, mais, depuis des années, il est incontestablement le véritable guide de "l’école de Bologne". Il est le seul membre à vie du conseil d'administration de la "Fondazione per le scienze religiose Giovanni XXIII" [Fondation Jean XXIII pour les sciences religieuses] qui la supervise.

Dans une interview qu’il a accordée immédiatement après sa nomination, il a révélé quelles étaient ses attentes en matière d’œcuménisme :

"Je crois que le pape François veut aussi parvenir à l'unité des chrétiens par une réforme de la papauté. Une papauté qui ne fait plus peur, comme l’a déclaré le patriarche œcuménique Barthélemy avec qui le Pape a des liens d’amitié. La réforme de la papauté signifie un nouvel équilibre entre synodalité et primauté. Cela contribuerait à créer un nouveau style de primauté papale et de gouvernement des évêques".

Le colloque international que l'institut bolonais dirigé par Bianchi et Melloni a convoqué et qui va avoir lieu à Bose du 26 au 28 novembre aura précisément pour mission de préparer le terrain en vue de cette réforme de la papauté, cette dernière constituant selon eux, dans sa forme actuelle, le principal obstacle à l'union des chrétiens.

"Historiciser l'œcuménisme" : c’est le titre qui a été donné au colloque, auquel prendront part de nombreux chercheurs dont certains de très haut niveau, comme les Allemands Jürgen Miethke et Franz-Xaver Bischof.

Le colloque aura pour tâche immédiate de reconstituer l’histoire du mouvement pour l’unité des chrétiens à partir du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, en trouvant et en analysant les sources, les documents, les événements, les personnages, les projets.

Mais, en réalité, le colloque va constituer le prologue d’un projet beaucoup plus ambitieux : une monumentale histoire de l'œcuménisme, en trois gros volumes rédigés par plusieurs dizaines de spécialistes originaires du monde entier, qui serait publiée d’ici à 2017.

Enzo Bianchi, qui en est le véritable concepteur, Melloni et les "Bolonais" comptent bien obtenir, par cette édition, un succès équivalent à celui de l’histoire du concile Vatican II qu’ils ont publiée antérieurement et dans la continuité directe de laquelle se place ce nouvel ouvrage.

Une continuité qui se manifestera avant tout au point de vue de la méthode. Parce que dans ce second ouvrage, comme c’était déjà le cas dans le précédent, l’histoire construite sera une histoire "à thèse", c’est-à-dire qu’elle aura pour objectif non seulement de décrire mais également de proposer et de mettre en pratique une forme précise d’œcuménisme, à savoir celle qui est déjà présentée "in nuce" par le monastère de Bose.

En effet Enzo Bianchi est convaincu qu’après les années "ardentes" du concile Vatican II, l'œcuménisme "a été contredit de manière répétée et maintenant il faut recommencer en partant du début".

Parce que, d’après le prieur de Bose, le véritable œcuménisme ne se limite pas à des relations de bon voisinage entre une Église ou une confession et une autre, mais "cela devrait être, simplement, la modalité, la manière d’être chrétien". De tous les chrétiens, au sein de l'unique Église du Christ.

C’est là un projet très ambitieux, qui sous-entend une réforme intégrale de l’Église catholique, à commencer par la déconstruction de la papauté telle qu’elle se présente actuellement. (source
: Chiesa)

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