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du 2 au 5 novembre 2014 (semaine 45)
 

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5 novembre 2014 - Synode
LA SITUATION DES FAMILLES CHRÉTIENNESET LE MOYEN ORIENT

La vie des familles chrétiennes dans un contexte à majorité musulmane est ressortie des interventions des Patriarches des Églises Orientales et du Patriarche de Jérusalem des Latins présents au Synode sur la famille.

Pour Louis Raphael Sako, Patriarche de Babylone des Chaldéens, il n’est pas possible de « séparer les prédications et le travail personnel» en ajoutant que certains prêtres et même des évêques ont oublié cette priorité pour se consacrer au «business et à l’administration ».

Le Patriarche a exprimé sa « fierté devant la fermeté des familles irakiennes face aux pressions de l’État islamique, leur persévérance dans la foi et les sacrifices et la douleur qu’elles supportent à cause de leur foi ».

Par rapport à l’Occident, le Patriarche a affirmé qu’il « est dominé par une culture individualiste qui, en se concentrant sur le plaisir, a produit un état de dégénérescence morale et de désarroi pour de nombreux chrétiens ». Ces derniers, selon le Patriarche de Bagdad, « doivent revendiquer courageusement le respect de la foi chrétienne, parce que la liberté de croire, de pratiquer et de témoigner de sa foi est un droit de l’homme ».

Pour le Patriarche des Maronites, Beshara Rai, Patriarche des Maronites, dans les pays où il n’y a pas de séparation entre l’État et la religion, les droits du couple chrétien sont violés et chrétiens et musulmans finissent par ne plus avoir les mêmes droits. À ce propos, l’exemple à suivre est le Liban, une véritable exception, parce que c’est le seul pays du Moyen-Orient où la distinction entre État et religion existe déjà, tout comme le respect de l’identité confessionnelle des chrétiens et des musulmans.

Pour le Patriarche d’Antioche des Melkites, Gregorios III Lahham, « l’importance de l’enseignement de l’Église dans le contexte des circonstances difficiles que les familles chrétiennes affrontent dans une société à la consommation galopante, donne aux familles chrétiennes la mission d'en être le levain.la mission des familles chrétiennes dans une société diversifiée et plurielle, dont elles « doivent être le levain ». En reprenant les paroles du pape François, Gregorios III a conclu en affirmant que la famille est « la nourriture pour la vie et les valeurs de la foi, capables d’engendrer une ouverture vers les différentes civilisations et construire des ponts entre les personnes ».

Le Patriarche de Jérusalem des Latins, Fouad Twal, a identifié les racines de la situation difficile de la famille dans ce « changement de culture radical qui se produit en Occident » et, même si dans une moindre mesure, « en Orient aussi ». Une telle transformation est le produit de la « sécularisation radicale, de l’absolutisation de la liberté individuelle, de l’autonomie de la personne » qui engendrent une « nette séparation entre la foi et la vie ».

Il a souligné qu'au Moyen Oient, la situation politique et économique difficile, qui crée un milieu hostile, marqué par la violence, l’émigration et la séparation, dont le symbole le plus évident est le mur entre la Palestine et Israël qui divise les familles, les paroisses et le clergé

Il a demandé que les tribunaux diocésains soient « plus rapides pour trouver des solutions ou émettre des sentences pertinentes pour les couples en difficulté » et il a proposé de mieux articuler la pastorale des mariages mixtes de manière à ce que ceux-ci « deviennent une opportunité et non un problème ».

Ont également pris la parole au Synode, Ibrahim Isaac Sidrak, Patriarche d’Alexandrie des Coptes, Ignace Youssef III Younan, Patriarche d’Antioche des Syriaques et Nerses Bedros XIX Tarmouni, Patriarche de Cilicie des Arméniens .(source : VIS)


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