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du 6 au 8 novembre 2014 (semaine 45)
 

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8 novembre 2014 - Inde
UN SANCTUAIRE MENACÉ PAR L'INDUSTRIE D'EXTRACTION

L'un des plus anciens pélerinages de l'Inde, celui de l'apôtre saint Thomas, venu en 52-54, au Kerala est menacé par l'industrie d'extraction et par le boom immobilier qui en résulte.

A Kurisumudi, dans l'Etat du Kerala, au sud de l'Inde, est menacé de destruction par l'exploitation des carrières de pierre
car le boom immobilier que vit actuellement cette région qui accueillit l'apôtre saint Thomas en 52/54, a donné naissance à une industrie des matières premières souvent incontrôlée et irrespectueuse, rapporte Ucanews.

Plus de 150 carrières de pierre se sont ouvertes dans les collines de Malayattoor, où est situé le village de Kurisumudi. Les méthodes d'extractions, souvent à l'explosif, provoquent d'importantes nuisances à l'environnement et aux habitants du lieu.

Ces exploitations menacent également les fondations du sanctuaire de St-Thomas, qui attire près de cinq millions de pèlerins par an, assure le Père Xavier Thelakat, responsable du site. Selon la tradition, l'apôtre a prié à cet endroit durant la première période de sa mission d'évangélisation en Inde.

L'Etat du Kerala, principalement grâce à l'argent envoyé par ces quelques millions de travailleurs expatriés dans les États du Golfe, connaît un intense développement économique qui s'accompagne d'un boom immobilier et d'un important accroissement de la demande de matériaux de construction.

Selon des activistes locaux, un grand nombre des nouvelles exploitations agissent dans l'illégalité, ou utilisent la corruption pour passer outre leurs obligations en terme de protection des ressources environnementales et culturelles.

Interrogé par Ucanews, Francis Njalian, responsable du groupe de défense d'un village local, explique que les carrières polluent les sources d'approvisionnement en eau des habitants et que l'exploitation provoque des glissements de terrain qui mettent en danger les fermes et les maisons. Dénonçant la "mafia des carrières", l'activiste indien indique avoir été plusieurs fois battu et menacé par les sbires des groupes industriels.

Les propriétaires des mines, qui sont souvent eux-mêmes catholiques, n'hésitent pas non plus à instrumentaliser une justice facilement corruptible pour réduire les opposants au silence, note Ucanews. Malgré cela, les villageois s'organisent de mieux en mieux pour défendre leurs droits. 400 familles ont réalisé des sit-in ces cinq derniers mois. 50 personnes manifestent en outre 24 heures sur 24 devant le siège d'une des compagnies minières. (source : ) apic/ucan/rz)
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(source : Apic)

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