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15 novembre 2014 - Pakistan
RÉUNION DE RESPONSABLES CHRÉTIENS ET MUSULMANS

D’éminents responsables chrétiens et musulmans du Pakistan se sont réunis à Lahore, au "Peace Centre" géré par les Dominicains, pour réclamer la justice et pour prier pour les époux chrétiens brûlés vifs dans la briquetterie de Kasur.

Ils condamnent, à l'unanimité, la brutalité et invoquent Dieu après le lynchage de Shahzad et Shama, tués parce qu’accusés de blasphème. C'est ce qu'a fait savoir le responsable du Centre, le Père James Channan OP, faisaient partie des organisateurs le forum pour le dialogue « United Religions Initiative », le mouvement islamique « Minhajul Quran International » et la revue catholique « The Christian Voice ».

Ont participé de nombreux responsables religieux, chercheurs, activistes des droits fondamentaux dont Abdul Khabir Azad, imam de la mosquée royale de Lahore – la plus grande du Pakistan – le responsable soufi Shafat Rasool, président du conseil interreligieux du Pakistan, le Père Pascal Paulus OP, Président de la Conférence des Supérieurs majeurs et le Père Inayat Bernard, Directeur de « The Christian Voice ».

Ils ont demandé au Président de la Cour Suprême du Pakistan de prendre l’initiative afin que la justice suive son cours rapidement. Un appel a également été adressé au gouvernement.

« Par le passé, dans les cas de violence de masse contre les chrétiens, il n’a jamais été fait justice. Il est temps que l’impunité finisse » ont déclaré les participants, invitant le gouvernement du Premier Ministre Nawaz Sharif à « introduire la paix et l’harmonie interreligieuse dans le parcours scolaire ». Un chemin essentiel consiste également à « former à ces valeurs les imams qui guident la prière dans les mosquées ».

L’assemblée interreligieuse de Lahore, a déclaré le Père Channan, a également invoqué l’intervention des Nations unies « afin qu’elles forment une Commission spéciale chargée de constater l’usage impropre de la loi sur le blasphème au Pakistan et les persécutions contre les chrétiens et autres minorités religieuses ».

En réaction aux faits de Kasur, a été annoncée la naissance d’un mouvement au niveau national « qui sera présent dans les rues et dans les lieux de culte afin de promouvoir la paix et l’harmonie et faire en sorte que s’arrête la mise à mort de personnes innocentes à cause de leur foi ». La rencontre s’est conclue par une prière interreligieuse. (source : Fides)

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